Return to search

Entre Venise et l’Empire ottoman : administrer le contact en Méditerranée (1453-1517) / Between Venice and the Ottoman Empire : managing contacts in the Mediterranean (1453-1517)

De la prise de Constantinople en 1453 à la conquête ottomane des territoires mamelouks en 1517, l’ordre géopolitique de la Méditerranée orientale connaît une reconfiguration rapide. Face à l’expansion ottomane accélérée dans le sud des Balkans, le Stato da Mar vénitien se renforce et croît légèrement. Il en résulte la constitution de frontières et de zones de contact nombreuses entre ces deux puissances inégales mais que réunissent des intérêts économiques ainsi que le souci politique d’administrer des provinces voisines. Étudier les contacts entre ces deux puissances dans ces décennies de transition ne signifie donc pas observer les rapports entre des blocs politiques homogènes, mais au contraire comprendre comment s’organisent les échanges et les circulations entre des territoires où l’autorité impériale s’exerce de façon différenciée.Cette recherche navigue entre capitales et provinces. De la Dalmatie jusqu’à l’est de la mer Égée, on repère en effet des formes de diplomatie frontalière, permises par la relative autonomie des autorités et des sociétés locales, ainsi que l’existence de stratégies pour s’adapter à la présence croissante des marchands ottomans. Derrière les promesses des capitulations se dessine ainsi une histoire politique et sociale des contacts dont la gestion se met en place à différentes échelles, par un système de co-administration appelé à une certaine pérennité, ce qui permet d’évaluer à quel point les connexions impériales transforment aussi les sociétés qu’elles concernent. / From the capture of Constantinople in 1453 to the Ottoman conquest of Mamluk territories in 1517, the geopolitical order of the Eastern Mediterranean was quickly reconfigurated. Facing the accelerated Ottoman expansion in the South Balkans, Venice consolidated its power on the Stato da Mar and slightly extended its maritimes territories. As a result, large borders and contact zones were created between these two unequal powers who nonetheless shared economic interests as well as a political concerns for governing provinces often in neighbouring positions. Studying the contacts between these two powers in the years of transition is not a monolithic attempt to examine the relations between two homogeneous political bodies, but rather to understand how exchanges and circulations worked between territories where Imperial authority was unequally effective on the ground.This research navigates between the capital-cities and the provinces. The various forms of border diplomacy spread from Dalmatia to the East of the Aegean were enabled by the relative autonomy of local authorities and societies, while institutions were also adapting to the growing presence of Ottoman merchants. Behind the promises of the peace treaties emerges therefore a political and social history of contacts governed simultaneously at several levels, which fostered a long-lasting system of co-administration. This leads us to examine to what point Imperial connexions had an impact on the very societies they connected.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2019SORUL087
Date16 November 2019
CreatorsGuéna, Pauline
ContributorsSorbonne université, Crouzet-Pavan, Élisabeth
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image

Page generated in 0.0028 seconds