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Mécanismes de régulation de la voie NOTCH1

La voie NOTCH est activée de manière aberrante dans de nombreux cancers. Son activation implique la liaison d’un récepteur transmembranaire NOTCH à son ligand, engendrant une série de clivages qui libèrent le domaine intracellulaire de NOTCH appelé NIC. Ce dernier transloque au noyau, s’associe à ses partenaires transcriptionnels MAML1 et CSL pour réguler l’expression génique. À prime abord, la signalisation NOTCH apparaît donc simple. Cependant, il existe certainement des mécanismes de régulation précis encore mal connus à ce jour qui permettent de réguler finement cette voie de signalisation.
Bien que des études montrent que NOTCH1 est constamment internalisé, l’activation de NOTCH1 au niveau des endosomes est controversée chez les mammifères. Nous n’avons pas pu déterminer clairement si l’activation de NOTCH1 pouvait se réaliser au niveau des endosomes. Néanmoins, nous avons observé que l’inhibition de l’endocytose réduit les niveaux d’expression de NIC1 suggérant une contribution des processus endocytiques dans la régulation de NOTCH1/NIC1. De plus, nous avons découvert qu’une forme de NIC1 non phosphorylée est rapidement dégradée dans le lysosome tandis qu’une forme de NIC1 hautement phosphorylée est dégradée par le protéasome.
Les mécanismes de régulation de NIC1, une fois libéré, étant peu connus, une équipe avait généré des souris transgéniques ROSANic1. Cependant, nous avons remarqué que ce Nic1 était tronqué d’une grande partie de son domaine C-terminal. Nous avons donc généré une version humaine de NIC1 similaire au Nic1 des souris ROSANic1, nommé NIC1dC. Nous avons observé que NIC1dC est beaucoup plus stable que NIC1 et qu’il n’est plus dégradé par le protéasome. Cependant, nos résultats montrent qu’une plus grande stabilité de NIC1dC ne confère ni un plus fort pouvoir transcriptionnel à NIC1dC vs. NIC1 ni une plus grande capacité aux cellules de croître en indépendance d’ancrage comparativement aux cellules qui expriment NIC1. Nos analyses de spectrométrie de masse montrent que les partenaires d’interaction de NIC1dC sont différents de NIC1. Finalement, nos résultats démontrent que la délétion du domaine C-terminal de NIC1 augmente la stabilité de son partenaire transcriptionnel MAML1 et prévient sa phosphorylation.
Dans leur ensemble, notre étude montre que la signalisation induite par NIC1dC ne phénocopie pas celle de NIC1 et suggère que le domaine C-terminal de NIC1 est important pour récapituler la durée et l’amplitude du signal NOTCH1 afin de médier des réponses cellulaires appropriées.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/11519
Date January 2017
CreatorsBlain, Jennifer
ContributorsBoucher, Marie-Josée
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse
Rights© Jennifer Blain

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