Cette thèse a pour objectif d’éclairer les liens entre culture et discours à partir d’une étude empirique de discours professionnels. Elle allie deux démarches complémentaires : l’analyse linguistique du discours et la recherche des « chaînes signifiantes » porteuses de culture, au sens de P. d’Iribarne (2008). Deux angles d’approche ont été mobilisés sur deux corpus différents. La première analyse porte sur des documents en anglais lingua franca (ELF) relevant d’un même genre discursif : des brochures d’entreprise et des présentations générales institutionnelles prélevées sur l’internet. Ces discours, produits dans une situation de communication exolingue, ont été (ou sont) effectivement ou virtuellement échangés par des locuteurs chinois et français cherchant à se convaincre réciproquement. La description de la matérialité discursive permet de reconstruire l’ethos qui se manifeste dans les discours et de montrer les influences culturelles à l’origine des dissemblances relevées. La deuxième analyse prend pour objet deux versions, états-unienne et française, d’un même code éthique, produites au terme de processus d’écriture complexes visant à garantir l’identité du message et impliquant des locuteurs français et états-uniens. Cependant, ni les univers de travail ni les portraits de la Direction ainsi schématisés ne se recouvrent, mettant en lumière l’autonomie toute relative du locuteur : son discours témoigne d’un dialogisme « culturel ». C’est d’ailleurs la conclusion qu’on peut tirer de l’ensemble de cette recherche : les discours appartenant au même genre discursif « national » témoignent d’un « esprit » commun qu’on pourrait appeler « culture ». / This dissertation reports on a research performed on two different corpora of written professional discourse. It aims to shed some light on the links between culture and discourse through an empiric study articulating two interpretative approaches: linguistic discourse analysis and the search for d’Iribarne’s (2008) cultural “significative chains”. The first corpus consists of Chinese and French corporate brochures and company presentations (downloaded from the Internet), written in ELF (English as a lingua franca). In spite of their belonging to the same discursive genre, the discourse description leads to the exposure of two different ethe which can be linked to the writers’ different cultural backgrounds. The analysis of the two versions [North-American and French] of the same code of ethics completes the research. Accompanied by detailed information on the writing procedures applied [ELF, editing by U.S. nationals, translation into French and final editing of both texts] testifying to the precautions taken to produce an identical message, this corpus reveals two different working environments and top management’s constructs. Confronted with two reference corpora taken from the “national” genres, these discrepancies point towards a dialogical kinship that does not lie so much in the linguistic forms as in the “spirit” underpinning the discourse. The results of both analyses lead to the conclusion that the influence exerted on business discourse writers can only be accounted for by their cultural environments.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009PA030132 |
Date | 23 November 2009 |
Creators | Treguer-Felten, Geneviève |
Contributors | Paris 3, Moirand, Sophie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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