Alors que la sociologie dominante soutient que, d’une part, la mondialisation du sport entraîne dans son sillage un processus d’uniformisation des cultures sportives et que,d’autre part, les sociétés postmodernes vouent un culte au loisir libre et désintéressé, l’idéeque défend cette thèse est que l’application d’une pareille lecture n’est pas inéluctable enAfrique en général et au Cameroun en particulier et ce, pour deux raisons au moins.Premièrement, même si l’impact du système mondial sur le champ ludosportif camerounaisest indéniable, l’étude des activités sportives dans leur spécificité nationale et leurssingularités pratiques montre que le sport, en tant que fait social, porte toujours les marquesde la société qui l’abrite. Deuxièmement, dans des pays moins avancés comme c’est le cas duCameroun, le loisir sportif, dans la mesure où il occasionne la rencontre d’une pluralitéd’acteurs aux statuts différents, ne peut pas être détaché des problèmes que vivent auquotidien les acteurs qu’il implique. Il est plutôt une ressource sociale et ne se comprendtotalement que lorsqu’on examine ce sur quoi il débouche en termes de relations, de réseaux,d’échanges de capitaux, etc. Sur la base d’une problématique s’insérant dans la perspectiveinteractionniste, et s’appuyant méthodologiquement sur une approche à la fois qualitative etquantitative, nos observations ont permis de constater que la pratique du sport collectif,notamment le football, le basketball et la course du week-end, ne repose pas simplement surdes besoins de loisir et de divertissement. Il s’agit aussi d’une arène (au sens militaire et sociologique) où s’affrontent des acteurs aux rationalités calculatrices protéiformes. / Meanwhile the dominant sociology assumes that globalization generates astandardization process of sports cultures, in one hand, and that postmodern societies are onlypracticing leisure in a free and disinterested spirit in another hand, this thesis is structuredaround the main idea that such an analytical trends are not adequate in Africa globally and inCameroon in particular for two reasons at least. Firstly, even if the globalization’s effects onCameroonian sports is not to be denied, the study of sports activities in their nationalspecificities and given the singularities of the practices displays the fact that, as a total socialphenomenon, sport always carries the brand of the society where it takes place. Secondly, inless developed countries as in Cameroon case, sport leisure, in the extend that it generates thecontact between numerous actors with different social statuses, can’t be separated from thedaily problems experienced by individuals involved. It is moreover a social resource andcould be totally understood only if it is examined in it outcomes in terms of relations, socialnetworks, exchange of capitals, etc. Taking root in an interactionist perspective, andexploiting both a quantitative and qualitative methodology, observing the Cameroonian sportleisure led to notice that the practice of collective sport, as football, basketball and theweekend race, is not motivated by the mere needs of leisure and entertainment. It is also anarena (in the military and sociological extend) where actors endowed with calculatingrationalities are confronting themselves
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013BESA1020 |
Date | 20 September 2013 |
Creators | Manirakiza, Désiré |
Contributors | Besançon, Université de Yaoundé I, Ferréol, Gilles, Zambo Belinga, Jospeh-Marie |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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