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Étude exploratoire comparative de quelques façons de calculer et d'analyser le coefficient de fiabilité d'un système d'analyse du comportement verbal des enseignants en relation avec deux types d'entraînement à l'utilisation de ce système

Depuis quinze ans, une nouvelle orientation de la recherche sur l'enseignement s'est concentrée sur l'observation de ce qui se passe en classe. Cette nouvelle orientation est devenue nécessaire lorsqu'après plus de cinquante ans de recherche sur l'efficacité de l'enseignement, on se rendit compte du peu de découvertes qui avaient été faites. Bruce J. Biddle écrit en ce sens: "Nous ne savons pas comment définir, ni assurer, ni mesurer la compétence d'un enseignant. La masse des recherches sur l'efficacité de l'enseignement n'a produit jusqu'à présent que des résultats négligeables." Déjà en 1925 avec Puckett, puis en 1934 avec Wrightstone, des premières tentatives avaient été ébauchées pour décrire ce qui se passe en classe, mais ce n'est que vers les années soixante que le mouvement prend plus d'envergure. Apparaît alors une variété de systèmes qui veut décrire la réalité de l'enseignement, définir et analyser les interactions qui peuvent être observées dans une classe entre enseignant et enseignés. La plupart de ces systèmes s'attachent exclusivement à la communication verbale. Flanders explique ainsi son choix: "Dans une classe, plus de soixante pour-cent du temps quelqu'un parle, et il y a soixante-dix pour-cent des chances que ce soit l'enseignant." Il postule par la suite que cette communication verbale est en haute corrélation avec le non verbal, c'est-à-dire que ce qui se dit reflète très souvent les attitudes, les gestes, et inversement, que ces attitudes et ces gestes correspondent aux paroles émises. Bellack choisit également le langage qu'il considère comme le principal instrument de communication dans l'enseignement. Cette communication verbale est analysée sous différents aspects selon le centre d'intérêt du chercheur. Ainsi certains systèmes se préoccupent de l'aspect cognitif de l'enseignement, d'autres considèrent l'aspect affectif ou encore la procédure de travail. Ces systèmes comprennent généralement un nombre défini de catégories, correspondant aux préoccupations de leur auteur. "Les termes ou concepts qu'ils emploient reposent sur une série de faits (acts) qui arrivent pendant une certaine période de temps. Quand une série se reproduit souvent, elle devient familière à un observateur et il peut l'identifier." L'utilisation de ces systèmes pour la recherche ou pour la formation des enseignants est rendue possible par l'apprentissage des diverses catégories du système. Cet apprentissage se fait par la compréhension puis la mémorisation des diverses catégories du système; cette étape franchie, ceux qui s'entraînent au système se servent d'enregistrements de cours pour s'habituer à coder. Leur période d'entraînement terminée, les codeurs doivent vérifier s'ils appliquent bien aux mêmes réalités les catégories du système qu'ils ont appris. C'est à ce niveau que se situe notre problème qui est particulièrement important pour la recherche sur l'enseignement. Quel est le niveau d'entente entre les codeurs? Lorsque deux ou plusieurs codeurs classifient une même communication, recourent-ils à la même catégorie? De par sa nature même un indice ou coefficient de fiabilité débouche sur un estimé susceptible de fournir une réponse valable à la question qui nous intéresse. Le problème n'est pas pour autant résolu si on considère la variété des procédures proposées pour évaluer ce coefficient et les diverses contraintes à respecter au niveau de leur application respective. Au problème du choix, de la pertinence et de l'estimation des différents indices de fiabilité nous ajoutons une dernière dimension à savoir la comparaison de deux méthodes différentes de s'entraîner: - entraînement à un codage oral: les codeurs inscrivent directement leurs catégories sur une feuille blanche, soit à partir des bandes sonores des cours, soit en classe au fur et à mesure que le cours se déroule ; - entraînement à un codage oral-écrit: les codeurs inscrivent leurs catégories sur des protocoles (transcriptions dactylographiées des cours enregistrés) et utilisent également la bande sonore des cours. En effet, ces deux différentes manières de s'entraîner sont employées couramment dans l'apprentissage de l'utilisation des catégories d'un système, Il est donc intéressant d'étudier comment se fait le transfert des habiletés acquises à la suite de ces deux types d'entraînement. Plan général du présent travail: Nous verrons dans le premier chapitre quelle est exactement la nature de notre problème. Suivra une description de 9 coefficients et une critique de chacun d'eux. Le chapitre deux décrit tout d'abord de quelle manière s'est fait l'entraînement des codeurs puis donne une description des tests auxquels ils sont soumis. Le chapitre trois donne les résultats obtenus aux quatre tests; suivra une discussion de ces résultats qui permettent de comparer à la fois les coefficients de fiabilité et la possibilité de transfert des habiletés acquises à la suite de deux types d'entraînement différents. Nous terminerons par une conclusion générale sur l'ensemble de la présente étude. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/28808
Date25 April 2018
CreatorsTurcotte, Claire
ContributorsDussault, Gilles
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format59 f., application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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