Cette recherche a pour but de montrer l'importance de considérer le sentiment et de lui faire une place en éducation. Menée dans son ensemble de façon spéculative, elle est constituée de trois parties: La première partie est un exposé de la problématique suivi du cadre conceptuel et de la méthodologie. Nous tentons d'y définir le « sentiment », puis l'« éducation », pour enfin établir la « valeur » -concept intrinsèque au sentiment -comme le lien majeur entre les deux. Pour cela, nous avons recours à l'analyse conceptuelle; Dans la deuxième partie, nous cherchons à voir comment le sentiment est considéré dans le cadre précis de la réforme instaurée au Québec ces dernières années. Pour y arriver, nous procédons à l'analyse de contenu du Programme de formation de l'école québécoise, version approuvée, éducation préscolaire, enseignement primaire (2001) du Ministère de l'éducation; Enfin, dans une troisième partie, en nous appuyant sur ce qui a été découvert dans les parties précédentes, nous cherchons à cerner la place que le sentiment devrait effectivement occuper dans une éducation qui se veut globale. En plus de l'analyse conceptuelle, nous faisons appel ici à la dialectique. Dans cette étude, nous nous penchons sur le concept central du « sentiment », en l'abordant dans le contexte spécifique de l'éducation. Nous le mettons en lien avec l'« affectivité » -dont il relève -et avec les concepts affectifs de « valeur », d'« émotion » et de
« motivation ». Nous découvrirons que le sentiment occupe une place privilégiée au sein de l'affectivité, qu'il se distingue de l'émotion du point de vue de leurs caractéristiques, qu'il est étroitement lié aux valeurs et qu'il joue un rôle dans la motivation humaine définie dans ce contexte comme le désir de progresser, d'évoluer. Nous ferons aussi un détour du côté du « sentiment d'étonnement » que nous considérons comme essentiel à l'esprit scientifique ainsi que du « sentiment du beau » lié à la saisie des valeurs les plus hautes. Ainsi, nous verrons que bien qu'évoqué dans le discours éducatif de la réforme, le « sentiment » n'est pas exploité à fond. Le sens de sa dynamique et de sa « fonction » éducatives n'y est guère développé. Il mérite d'occuper une place beaucoup plus importante en éducation. En effet, son rôle est considérable, notamment en ce qui concerne l'« appréhension du réel », la « connaissance de soi », la « saisie des valeurs » et l'« accomplissement de soi ». Quant à son influence à long terme sur la « motivation » et la « conduite humaine », elle est loin d'être négligeable, d'où l'importance de le reconnaître et de le considérer en éducation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sentiment, Éducation, Affectivité, Émotion, Motivation, Valeur, Sentiment d'étonnement, Sentiment du beau.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.3240 |
Date | January 2006 |
Creators | Tahmazian, Léna-Carla |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/3240/ |
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