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Changement et enseignement supérieur : une analyse des configurations, de l'identité académique et de l'engagement étudiant

Depuis la création d’un État providence à la fin de la Seconde Guerre mondiale, en passant par les tendances à la rationalisation des années 80 et avec plus récemment l’émergence d’innovation technologique et de nouvelles formes de production et de diffusion du savoir, l’université a fait l’objet de nombreux débats concernant sa mission et son rôle au sein de la société. En réponse à ces discussions et à ces questionnements qui caractérisent l’environnement social et économique dans lequel évolue cette institution, l’université a été amenée à introduire des changements quant aux formes de production de savoirs et quant à la place et au rôle de ses principales parties prenantes internes (administrateurs, académiques, étudiants) et externes (gouvernements, entreprises) au sein de ces mêmes changements. Le but étant pour l’université de se forger une place de premier plan dans des sociétés où la performance économique dépend de plus en plus du savoir et de l’éducation, notamment. Cependant, peu de recherches se sont intéressées à rendre compte, à l’appui d’une approche d’analyse intégrée qui repose sur des niveaux d’analyse macro, méso et micro, des principales mutations qui ont marqué et marquent plus encore aujourd’hui l’université. Tentant de pallier cette faiblesse, cette thèse a pour objectif de traiter, à partir d’un triple plan qui intègre le contexte, le contenu et le processus de changement, les principales transformations qui ont eu cours au sein de l’institution universitaire. Le premier article de cette thèse vise à déterminer si l’université comme organisation pluraliste est en mesure d’évoluer vers une configuration post-bureaucratique. Par une analyse du discours de quatre méta-acteurs à l’occasion de trois moments de changement clés qui ont marqué l’université québécoise, cet article souhaite mettre en évidence que l’université a évolué par sédimentation dans sa configuration, sur la base de consensus fragiles portant sur une cohabitation difficile entre des valeurs sociales-démocrates versus de rationalisation. Dans ce contexte, l’évolution vers une configuration post-bureaucratique requerrait des actions en réponse à cette ambiguïté stratégique notamment à l’initiative des professeurs et des administrateurs, ainsi que l’intégration d’un nouvel acteur qu’est l’industrie, sans toutefois remettre en cause les consensus déjà existants. Le deuxième article de cette thèse tente de rendre compte de la manière dont l’identité académique se définie en réaction à une orientation néolibérale de l’université. À l’appui d’une métasynthèse de 19 III articles qualitatifs et empiriques s’étant intéressés aux impacts du New Public Management et du managérialisme sur l’identité des membres du personnel académique universitaire, cet article souhaite mettre en exergue la manière dont ces individus définissent/redéfinissent leur identité à la lumière du travail institutionnel et du type d’agence mobilisés par ces acteurs. Les académiques gagneraient alors et notamment à développer une agentivité projective ainsi qu’à diversifier leurs lieux de support afin de rendre moins difficile leur expérience identitaire managériale. Enfin, le troisième chapitre de cette thèse cherche à répertorier les formes d’engagement étudiant face à l’émergence croissante d’un mouvement. À partir d’une analyse inductive générale, ce chapitre souhaite mieux comprendre l’expérience individuelle d’engagement étudiant et ainsi à rendre compte de la manière dont l’individu représentant étudiant s’engage et agit au sein de son engagement en contexte de changement émergent. Les représentants étudiants ne semblent pas alors se rejoindre dans leur engagement, ce dont témoignent les activités de grassroots leadership qui sont mobilisés par ces individus en réponse à l’émergence d’un changement. / Since the creation of a welfare state at the end of World War II, going through the rationalization trends of the 80's and more recently the emergence of technological innovation and new forms of knowledge production and dissemination, the university has been at the center of numerous debates concerning its mission and its role within society. In response to these discussions and questions reflecting the social and economic environment in which this institution operates, the university was led to introduce changes in the forms of knowledge production as well as the status and role of its main internal (administrators, academics, students) and external (governments, companies) stakeholders in the process of these changes. The goal for the university is to put itself in a leading position in societies in which economic performance is increasingly dependent on knowledge and education. However, little research has focused on reporting, through an integrated approach based on macro, meso and micro levels of analysis, the main mutations that have marked and mark even more the university nowadays. Trying to remedy this weakness, this thesis aims to deal with the main transformations the institution has experienced, on a triple plan that integrates the context, content and process of change. The first article of this thesis aims to determine whether the university as a pluralist organization is able to evolve towards a post-bureaucratic configuration. By a discourse analysis of four meta-actors of three key moments of change that marked the Québec university, this article wishes to highlight that the university has evolved by sedimentation in its configuration, based on a fragile consensus on a difficult cohabitation between social democratic values versus rationalization ones. In this context, the evolution towards a postbureaucratic configuration would require actions in response to this strategic ambiguity, particularly those initiated by teachers and administrators. It would also require as well a new actor that is the industry, without however challenging the already existing consensus. The second article of this thesis attempts to account for the way in which academic identity is defined in reaction to a neo-liberal orientation of the university. Based on a meta-synthesis of 19 qualitative and empirical articles that investigated the impacts of New Public Management and managerialism on the identity of the members of the academic staff of universities, this article tries to highlight how these individuals define / redefine their identity V in light of institutional work and the type of agency mobilized by these actors. Academics then would particularly benefit from developing a projective agency and diversifying their places of support in order to make their managerial identity experience less difficult. Finally, the third chapter of this thesis seeks to make an inventory of the forms of student engagement in the face of the growing emergence of a movement. Based on a general inductive analysis, this chapter attempts to understand better the individual experience of student engagement. Thus, it seeks to give an account of the way in which the individual student representative engages and acts within his engagement in a context of emergent change. Student representatives do not seem to meet in their engagement, as evidenced by the grassroots leadership activities that are mobilized by these individuals in response to the emergence of change.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/66691
Date26 January 2021
CreatorsAdler, Chloé
ContributorsLalonde, Carole
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (xxii, 151 pages), application/pdf
CoverageQuébec (Province)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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