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Dans le bois : la sylviculture dans le parcours professionnel de travailleurs immigrants au Québec

Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2015-2016 / Depuis le début des années 2000, plusieurs immigrants ont intégré le secteur sylvicole de l’industrie forestière québécoise. Analysant un corpus d’entretiens tenus auprès de 16 de ces travailleurs et de 6 de leurs employeurs, ce mémoire présente les différentes étapes de leur parcours professionnel correspondant à leur passage en sylviculture : la recherche, l’introduction, l’occupation et la sortie de l’emploi. Chacune de ces étapes est mise en relation avec les questions cruciales pour les immigrants que sont l’intégration socioprofessionnelle, la qualification et l’ethnicité. De manière générale, l’emploi sylvicole représente pour eux une avenue jugée plus intéressante que leur situation d’emploi préalable, puisqu’il offre une rémunération relativement élevée et neutralise la pénalité qu’ils peuvent subir à cause de leur origine ethnique ; celle-ci agit dans ce cas plutôt comme catalyseur de l’obtention de l’emploi. Deux catégories de travailleurs se profilent selon leur présence projetée en sylviculture : à «long terme» et «de passage». Suivant ces catégories, on peut observer trois stratégies d’orientation du parcours professionnel : pour les premiers – peu scolarisés –, une stratégie de «prolongation», qui vise à profiter de l’intégration jugée satisfaisante offerte par la sylviculture, et pour les seconds – fortement scolarisés –, deux autres stratégies qui prévoient plutôt une sortie de la sylviculture et une quête de qualification qui permettrait l’obtention d’un meilleur emploi. La stratégie d’«adaptation» est caractérisée par l’abandon du domaine de formation prémigratoire, dont l’accès est jugé trop difficile ; la quête de qualification est orientée en fonction des opportunités du marché du travail (conditions et accessibilité de l’emploi). Au contraire, la stratégie de «persistance» donne préséance à l’adéquation de l’emploi avec la formation prémigratoire, quitte à retourner aux études pour la valoriser dans le système québécois. L’analyse identifie des enjeux typiques de la question du travail des immigrants, mais aussi des éléments particuliers à la sylviculture québécoise. / Since the early 2000s, many immigrants have been hired as sylvicultural workers in Québec’s forestry industry. Analyzing interviews conducted with 16 of these workers and 6 of their employers, this thesis presents the different stages of their career path corresponding to their presence in sylviculture: seeking, introducing, occupying and leaving the job. Each of these stages are related with the crucial questions, for immigration matters, of socioprofessional integration, qualification and ethnicity. The analysis shows that sylviculture is considered as a more interesting option than other job opportunities, giving access to higher wages and partially neutralizing the "ethnic penalty". Ethnicity acts as a catalyst in the finding of this job, instead of as a hindrance. Two categories of workers have been identified according to their plans regarding their presence in sylviculture: "long term" versus "transiting" workers. Following these categories, three career path orientation strategies have been observed: for the former – with little education –, a "prolongation" strategy that aims to benefit from the relatively satisfying integration offered by sylviculture, and, for the latter – strongly educated –, two more strategies that rather aim an exit from the sector and the beginning of a "qualification quest" that could allow access to a better job. The "adaptation" strategy is characterized by the abandonment of pre-migratory field of training, whose access is judged too difficult; these workers’ "qualification quest" is strongly oriented by perceived labour market opportunities (work conditions and openings). On the opposite, the "persistence" strategy gives precedence to the match between job and pre-migratory field of training, even if it implies for the workers to go back to school, in order to valorize their training in Québec’s educational system. The analysis identifies typical issues linked to the general question of immigrants’ labour, but also more specific elements particular to Québec’s sylvicultural sector.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/26557
Date23 April 2018
CreatorsBeaudry, Louis-Pierre
ContributorsMercure, Daniel, Bélanger, Danièle
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (xvi, 182 pages), application/pdf
CoverageQuébec (Province)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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