Le mémoire suivant compare les cités d’habitations de Weissenhof à Stuttgart et de Römerstadt à Francfort-sur-le-Main. Toutes deux projets pilotes du mouvement moderne et de l’École Bauhaus, ces cités démontrent le lien entre le passé traumatique de l’Allemagne wilhelmienne et l’utopie démocratique de la République de Weimar. L’équipe de Ludwig Mies van der Rohe et la brigade d’Ernst May tentent de réformer la famille ouvrière allemande à partir de l’espace qu’elle habite, c’est-à-dire le logement. S’élabore donc une nouvelle grammaire architecturale qui détonne dans le paysage urbain allemand. Cette réforme s’intéresse au remaniement de l’espace privé ; la pièce a un rôle exclusif, comme ses locataires. Par extension, la femme est alors au-devant des changements avec la systématisation scientifique de son travail. L’architecture moderne vacille sans cesse entre un laisser-aller et un contrôle calculé des corps par l’espace qu’ils occupent. Mies et May n’ont pas su adapter les logements qu’ils offraient aux besoins des ouvriers auxquels ils s’adressaient. Réfractaires aux changements, les Allemands ont d’abord rejeté les deux projets alors qu’en Amérique du Nord, le style est déjà enseigné dans les écoles d’architecture. Lentement mais sûrement, les cités d’habitations sont apprivoisées par les générations suivantes. De Frédéric le Grand à aujourd’hui, elles font parties du paysage architectural allemand et certaines d’entre-elles, comme Weissenhof et Römerstadt sont inscrites à l’UNESCO.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/11962 |
Date | January 2018 |
Creators | Labrosse-Proulx, Amy |
Contributors | Landry, Tristan |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Amy Labrosse-Proulx, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 2.5 Canada, http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.5/ca/ |
Page generated in 0.0032 seconds