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Le blues des prisonniers à Angola (1930-1960) : mécanisme de survie, d’émancipation et d’espoir

Cette recherche vise l’étude des chants de style blues enregistrés à la plantation pénale Angola (Pénitencier d’État de la Louisiane) en 1934 par l’ethnomusicologue John Avery Lomax et en 1959 par l’ethnomusicologue Harry Oster. Angola est synonyme de violence, d’abus et de racisme à l’endroit des prisonniers afro-américains, tout en répliquant le modèle esclavagiste. Les détenus travaillent de longues heures dans les champs, sous le soleil brûlant de la Louisiane. Ils y sont mal nourris, mal logés, fouettés et ne sont pas rémunérés pour leur labeur. Lorsque Lomax et Oster visitent le pénitencier, ils trouvent un système calqué sur l’esclavage, et documentent le blues qui y est joué. Cette musique, comme les chants des esclaves sur les anciennes plantations, témoigne de la réalité afro-américaine dans le Sud des États-Unis. Elle parle du désespoir, de la violence, de l’injustice, de l’abandon et de l’impuissance, mais elle est aussi un puissant témoignage de l’espoir et de la résilience afro-américaine. Ces chants permettent de reconstruire partiellement la vie de certains détenus, pour qui les enregistrements réalisés par Oster demeurent les seules preuves tangibles de leur existence. Cette recherche vise à redonner une voix, par le biais de la musique, à ces hommes marginalisés et oubliés de la prison Angola.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/10553
Date January 2017
CreatorsGarriss, Jacqueline
ContributorsLe Glaunec, Jean-Pierre
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeMémoire
Rights© Jacqueline Garriss, Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada, http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.5/ca/

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