A partir des années 90, de nombreux professionnels du paysagisme ont participé en France et en Europe à la naturalisation de l'espace vert public dans la ville; ce mouvement a été qualifié parfois de "retour au naturel". Animés par le souci d'appliquer des méthodes plus respectueuses de l'environnement et soucieux d'offrir aux citadins une variété d'espaces de nature allant du jardin sophistiqué à l'espace d'aspect sauvage, les ingénieurs des services d'espaces verts des agglomérations ont expérimenté la "gestion différenciée" de leur patrimoine vert. Parallèlement à cette nouvelle approche essentiellement technique, l'évolution de l'idée de nature urbaine revendiquée par les gestionnaires des services espaces verts a entraîné la création de nouveaux projets de parcs publics alternatifs, dont les images et les usages sont à fortes références champêtre et sauvage. En l'absence de recherche antérieure sur la signification culturelle de la gestion différenciée, cette étude porte autant sur l'origine que sur la construction matérielle et symbolique de ce nouveau type de nature. L'hypothèse que nous voulons vérifier est que la mise en oeuvre de la gestion différenciée, avatar philosophique et esthétique du wild garden anglosaxon du XIXe siècle imprégné des valeurs contemporaines durables, a contribué à la construction de nouveaux territoires urbains publics aux références champêtres et sauvages. Ceux-ci ont été dessinés et gérés par les ingénieurs des services d'espaces verts de nombreuses villes dans la dernière décennie selon de nouveaux modèles de parcs intégrant des intentions écologiques et esthétiques.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:pastel.archives-ouvertes.fr:pastel-00001564 |
Date | 06 1900 |
Creators | Aggeri, Gaëlle |
Publisher | ENGREF (AgroParisTech) |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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