Cette thèse cherche à montrer comment la notion d'association en France, dans les réponses qu'elle a apportées à la question sociale au XIXe et XXe siècle, s'est trouvée polarisée par les deux schèmes de justification dominants que sont le libéralisme économique et l'Etat social. Au XIXe siècle, on montre comment la notion d'association a été majoritairement pensée en articulation avec le libéralisme économique et au XXe siècle comment elle a été pensée en lien avec l'Etat social. Pour autant, pour chacune de ces périodes, l'association ne s'est pas trouvée rabattue sur un de ces schèmes dominants faisant ainsi preuve d'une capacité de questionnement et d'innovation. Pour résumer ce lien complexe que l'association entretient avec le libéralisme économique et l'Etat social, le terme de polarisation a été choisi signifiant par là que l'association n'est jamais rabattue sur un schème dominant mais qu'elle est seulement attirée et garde une part d'autonomie. Ainsi, si l'association s'est inscrite dans les logiques dominantes de réponse à la question sociale, cela ne l'a pas empêchée d'en pointer à chaque fois des limites. Au XIXe siècle, elle complète le schéma libéral en instituant un cadre moral qui guide les actions individuelles vers l'intérêt général ; au XXe, elle cherche à renforcer la dimension démocratique de l'Etat en proposant des réponses spécifiques aux problèmes sociaux. Centrée sur une analyse de discours et un choix qualitatif d'auteurs, la notion d'association telle qu'elle ressort de ce travail, est à prendre dans un sens étendu. Elle illustre avant tout une forme d'organisation sociale cherchant à assurer la cohésion sociale.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00364774 |
Date | 09 September 2008 |
Creators | Fretel, Anne |
Publisher | Université Panthéon-Sorbonne - Paris I |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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