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L'émergence du sentiment sudiste aux Etats-Unis (1787-1791) / The emergence of a southern sentiment in the United States (1787-1791)

Cette thèse se propose d’étudier les balbutiements du sentiment sudiste − à l’occasion remarquablement bien articulés − alors que naissait et se construisait une « union plus parfaite » entre les Etats fédérés d’Amérique.L’élaboration, la ratification et la mise en application de la Constitution de 1787 ne constituèrent pas un frein à une plus grande prise de conscience de l’existence d’intérêts et d’une sensibilité plus particulièrement partagés au sud de la ligne Mason-Dixon. Bien au contraire, la « loi suprême du pays » peut être considérée comme ayant servi de catalyseur.Fruits d’âpres discussions à la convention constituante de Philadelphie, les pouvoirs dévolus à l’Etat fédéral concernant, notamment, l’institution servile ou l’élargissement de l’Union, apparurent menaçants à de nombreux Sudistes, comme en témoignent les laborieuses ratifications en Virginie et, plus encore, en Caroline du Nord. Cet Etat fut d’ailleurs pressé de rejoindre l’Union afin de donner plus de poids à une section minoritaire au sein d’un premier Congrès où les sujets de discorde abondèrent. Certains empoisonnèrent véritablement l’atmosphère mais n’eurent pas d’autres conséquences ultérieures, comme le choix de la capitale des Etats-Unis. D’autres, comme la mise en place de la politique économique préconisée par Alexander Hamilton ou l’accueil fait aux pétitions antiesclavagistes, semblent contenir en germe les maux qui rompront momentanément l’Union moins de trois quarts de siècle plus tard et conduiront à l’établissement des Etats Confédérés d’Amérique … à la Constitution étrangement semblable à celle des Etats-Unis. / As the United States embarked upon its second attempt at creating a federation, a burgeoning community of interests among the Southern delegates surfaced.Issues not clearly addressed or adroitly avoided in the 1787 Philadelphia constitutional Convention nonetheless influenced the ratification debates. Because of serious misgivings concerning, notably, the related questions of slavery and the South’s weight in the Union, ratification was laborious in Virginia even though, by June 1788, the odds for the implementation of the Constitution were high as eight States had already ratified it. North Carolina did not initially endorse the « supreme law of the land » only to be prevailed upon by her Southern sisters to « rescue » the region as they felt outnumbered in the First Congress (1789-1791).Its three sessions saw sectionally charged discussions about, for instance, the location of the Federal capital, Hamilton’s financial policy, and antislavery petitions, but the First Congress also addressed seemingly innocuous topics which contained seeds of future dissension as it reaffirmed the Northwest Ordinance or accepted the North Carolina cession of its western territory, thus assuming power over slavery in the territories.This dissertation intends to elucidate the manner in which the Constitution served as a catalyst of Southern sentiment. First perceived as a threat by Southern Antifederalists, it soon became an effective bulwark for Southern Congressmen before serving as the model for the Constitution of the Confederate States of America less than three quarters of a century later.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA080065
Date07 December 2015
CreatorsSmoczek, Sylvie
ContributorsParis 8, Van Ruymbeke, Bertrand
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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