L’invasion et l’occupation de l’Irak ont montré les capacités des Etats-Unis de renverser un ordre politique, et les difficultés d’en construire un à leur profit. Le postulat de départ de la présente recherche consiste à s’interroger sur les effets produits par la présence américaine en Irak. Ceux-ci ne peuvent être analysés indépendamment des logiques qui en sont à l’origine ni de l’interaction avec de multiples acteurs. C’est donc à une analyse stratégique que cette interrogation invite : analyse du raisonnement, de l’articulation entre fins, voies et moyens, mais aussi de l’interdépendance entre les actions américaines et celles des acteurs irakiens. A cette aune, l’histoire militaire devient l’occasion d’une étude sociologique de l’utilisation de la force ainsi que des rapports entre sphères politiques et militaires. D’autre part, l’inscription des actions militaires dans un contexte sociopolitique dynamique porte à se poser la question du rôle joué par la coercition dans l’établissement d’un ordre politique au niveau local. Plus largement enfin, cette thèse interroge les prétentions des Etats occidentaux et de la communauté internationale à promouvoir un ordre libéral dans un contexte de consolidation de l’Etat. / The US invasion and subsequent occupation of Iraq seem to highlight the capability of the United States to overthrow a given political order as well as the difficulties in building another order more favorable to their interests. That research is premised on the analytical necessity to interrogate the effects produced by the American presence in Iraq. Indeed, the effects of military actions cannot be studied independently from their underlying logic. In addition, one has to take into account the dialectical interaction between US military actions and those of the various actors at play in Iraq. Hence a strategic analysis, drawing on the Clausewitzian strategic theory and encompassing the reasoning, the articulation between ends, ways and means, and the interplay between the US and Iraqi actors. In the light of this analysis, military history gives way to a more sociological study of the use of force and of the civil-military relations. Furthermore, as military actions are inscribed in a broader and dynamic sociopolitical context, it is necessary to question the role of coercion in building a political order at the local level. At a higher level, this study questions Western States’ and international community’s claims to promote a liberal order in a context of state consolidation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013MON30003 |
Date | 15 February 2013 |
Creators | Taillat, Stéphane |
Contributors | Montpellier 3, Aben, Jacques |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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