La transmission des entreprises familiales d’une génération à l’autre est la principale difficulté à laquelle se heurtent les familles qui cherchent à assurer la pérennité de leur patrimoine. Il s’agit pourtant, pour ces organisations, d’un moment stratégique. La plupart des travaux consacrés à ce processus de succession intrafamiliale, se sont intéressés à des entreprises installées dans les pays anglo-saxons ou en Europe, et, dans une moindre mesure, en Asie. Les PME marocaines, familiales dans leur immense majorité, sont confrontées aujourd’hui à un phénomène de succession de grande ampleur, qui se transforme en enjeu national. Pourtant, les modèles de succession, élaborés à partir de la littérature existante, ne sont pas nécessairement en adéquation avec la culture nationale et le système familial dominant au Maroc, un système communautaire endogame (Todd, 1999), dont le fonctionnement est très différent de celui qui prévaut dans les sociétés anglo-saxonnes ou européennes. Cette recherche cherche à combler ce vide. A partir de neuf études de cas, construites sur la base de récits de vie de successeurs, elle élabore un ensemble de propositions, destiné à tenir compte des caractéristiques de ce système familial sur les dynamiques de succession, qu’il s’agisse du processus lui-même, de la gouvernance, de la gestion des émotions ou de la transmission de la propriété psychologique. Elle montre que l’autorité patriarcale, l’égalité entre frères et sœurs, et l’endogamie sont des dimensions critiques de la réussite du processus de succession. Cette recherche cherche à combler ce vide. A partir de neuf études de cas, construites sur la base de récits de vie de successeurs, elle élabore un ensemble de propositions, destiné à tenir compte des caractéristiques de ce système familial sur les dynamiques de succession, qu’il s’agisse du processus lui-même, de la gouvernance, de la gestion des émotions ou de la transmission de la propriété psychologique. Elle montre que l’autorité patriarcale, l’égalité entre frères et sœurs, et l’endogamie sont des dimensions critiques de la réussite du processus de succession. / Family firms’ transmission from one generation to the next is the main challenge families are facing as they intend to ensure the sustainability of their heritage. For such organisations, it is however a strategic turning point. Most of the research dedicated to successions within the family, deal with Anglo-Saxon or European companies, and to a lesser extend to Asian ones. Moroccan SMEs, most of which are family firms, are going through a large-scale succession phenomenon. Over there, this is becoming a national challenge. Nevertheless, the existing succession models, derived from mainstream literature, do not fit with the national culture and the Moroccan family system. This family system is communitarian and endogamous (Todd, 1999), and its dynamics are very different from the ones visible in Europe or in Anglo-Saxon countries. This research aims at filling this gap. Built upon nine case studies analysing successors’ life stories, it manages to define a number of proposals allowing to deal with the specific impacts of this family system during the succession process. The different steps of the succession process, the governance issues, the management of emotions and the transfer of psychological ownership are taken into account. It concludes that patriarchal authority, equality among siblings and endogamy are critical determinants of the succession process’ success.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA100182 |
Date | 11 December 2013 |
Creators | Minialai, Caroline |
Contributors | Paris 10, Denis, Jean-Philippe |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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