Le premier secret de famille cité par les personnes interrogées par questionnaire est celui de la filiation. Les personnes nées dans le secret (ou nées sous X) sont destinataires d'un secret imposé par la législation, celui de leurs origines biologiques. Si de surcroît, cette adoption leur a été cachée par leur famille, comme c'est le cas des personnes rencontrées dans le cadre de cette recherche, la conséquence en est une souffrance d'autant plus violente que la révélation aura été tardive. Les loyautés familiales contraignent les membres à répéter événements familiaux et les contraignent à payer les fautes de leurs ancêtres. La famille vit enfermée dans un mythe familial qui prescrit les lois et règles à respecter.Aussi, après la révélation, la personne destinataire du secret va refuser ces lois et règles ; elle va être marginalisée par sa famille et le dialogue, voire toutes relations avec sa famille, seront rompus. Ainsi, elle s'est libérée des lois et règles prescrites par le mythe familial et de toute forme de loyauté vis-à-vis de sa famille. Cette exclusion va lui permettre de se socialiser. En effet, dans notre société, la transparence est le fer de lance et "l'extimité" est prônée. Le secret ne s'y oppose pas mais les complémente et la validation du secret est un soutien à la socialisation pour la personne
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00980792 |
Date | 14 December 2012 |
Creators | Grobost, Aline |
Publisher | Université de Franche-Comté |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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