La prise en compte du bien-être des animaux dans les élevages suscite de vives controverses dans la société et dans les champs scientifique, technique et professionnel. Dans le milieu scolaire, le bien-être animal (BEA), en tant que question socialement vive (Legardez & Simonneaux, 2006), pose des difficultés pour son enseignement et son apprentissage dans les lycées professionnels agricoles préparant les futurs éleveurs. Cette thèse a pour objet de comprendre comment le pouvoir d’action (Clot, 1999) des enseignants et des élèves relatif à la prise en compte du BEA en situations d’enseignement-apprentissage se développe (ou ne se développe pas). Nous articulons les cadres théoriques et méthodologiques de la didactique des questions socialement vives, de la clinique de l’activité et du jugement éthique. Dans une double visée transformative et épistémique, quatre enseignants de zootechnie et leur classe de baccalauréat professionnel ont participé à un protocole d’intervention en lycées. A partir des traces des activités dialogiques recueillies, nous avons documenté les émotions, les jugements éthiques et les représentations-connaissances signifiés ainsi que leurs interactions et les conflits à l’œuvre dans le développement possible et impossible du pouvoir d’action des sujets relatif à la prise en compte du BEA en élevage. L’ensemble des résultats permet de mettre à jour des obstacles et des leviers au développement du pouvoir d’action des élèves et des enseignants. Nous formulons plusieurs propositions pour la formation des enseignants et des élèves afin de les accompagner à affronter certains obstacles et à davantage valoriser les leviers potentiels pour augmenter leur champ des possibles. / The question of farm animal welfare has sparked strong debate in society and in scientific, technical and professional domains. In the field of education, teaching and learning about farm animal welfare (FAW) as a socially acute question (Legardez & Simonneaux, 2006), is particularly problematic in agricultural schools which train future breeders. The aim of this thesis is to understand how the power to act (Clot, 1999), in relation to the question of FAW, develops (or not) in both teachers and students during teaching-learning situations. We articulate the theoretical and methodological frameworks of the didactics of socially acute questions, the clinic of activity and ethical judgment. Four animal husbandry teachers participated in a protocol with their vocational baccalaureate students. Based on their dialogical activities, we recorded their emotions, ethical judgments and knowledge-representations systems along with their interactions and the conflicts at work to help or hinder the development of their power to act.Our results reveal the barriers and the facilitators to the development of the students’ and teachers’ power to act to improve FAW. We make several recommendations for the training of teachers and students which should help them to overcome certain hurdles and further exploit the potential levers allowing them to widen their range of possibilities.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016TOU20084 |
Date | 07 November 2016 |
Creators | Lipp, Amélie |
Contributors | Toulouse 2, Simonneaux, Laurence |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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