Les formations porphyroïdes des massifs cristallins externes de Belledonne et des Grandes Rousses (Alpes occidentales) sont des formations d'âge anté westphalien. Elles sont composées: soit d 'orthogneiss soit de roches granitoidiques. Les mégacristaux de feldspaths alcalins sont tous des phénocristaux de taille variable et à contours pour la plupart subautomorphes à automorphes. L'étude pétrographique des échantillons macroscopiques et l'examen approfondi à l'aide de techniques spécifiques. des lames minces orientées des mégacristaux. ont permis d'individualiser et de caractériser les diverses microtextures observables. Ces dernières, représentées essentiellement par des syncristallisations internes nous ont servi à définir le niveau structural d'origine,et d'évolution des mégacristaux étudiés. Ainsi, dans la plupart des cas nous avons pu indiquer la roche porphyroïde originelle. Celle-ci a pu être, après sa mise en place définitive ou provisoire, métamorphisée ou non, tectonisée ou,non. Nous avons donc pu comparer les séries porphyroïdes entre elles et proposer, pour elles,un schéma évolutif. Quatre unités ont ainsi été identifiées. Elles sont caractérisées par des mégacristaux qui témoignent d'une mise en place du matériel granitique ou granitoïdique originel dans un niveau structural d'évolution soit "plutonique" plus ou moins profond, soit, "subvolcanique". Parmi ces unités, certaines contiennent des faciès non corrélables avec l'ensemble des gneiss étudiés: il s'agit du granite porphyroïde des Sept Laux, d'une part, et de l'orthogneiss de Cevins, d'autre part. Les faciès qui peuvent être corrélés sont regroupés suivant deux tendances géochimiques: (1)sub-alcaline = Pussy + Montjoie + Alpetta + Lac Blanc (2) basique = Saint Colomban + gneiss amphibolique de Pussy Le premier ensemble (1) correspondrait à une même intrusion granitique dont l'érosion, associée à l'édification de l'orogène, permet de voir, actuellement, les faciès apicaux de semi profondeur au Nord (Pussy + Montjoie). Au sud, l'unité de l'Alpetta et la formation du Lac Blanc représentent les facies les plus profonds de cette intrusion. L'ensemble (2) correspondrait à du matériel granodioritique intrusif. La surface topographique actuelle le recoupe à un niveau structural de moyenne profondeur. Contrairement à cet ensemble, mais à l'exception du gneiss de Pussy, les faciès à tendancel alcaline ont tous été affecté par un métamorphisme de faciès schistes verts. La formation du Lac Blanc est la seule à présenter un caractère volcano-sédimentaire. L'albitisation de certains mégacristaux n'est pas un phénomène secondaire dans l'évolution de ces derniers : l'alblte présente dans les cristaux correspond à de l'albite de syncristallisation. Suivant sa concentration, elle est l'indice ou non d'un niveau structural subvolcanique .
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00563221 |
Date | 27 March 1982 |
Creators | Bonnet, Dominique |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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