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Salariat féminin au Gabon : modernité et réinvention des traditions / Labor women in Gabon : modernity and reinvention of traditions

Avant l’arrivée des colons, la division sexuelle du travail dans la communauté traditionnelle gabonaise est basée sur le partage spécifique des tâches : il y a des tâches réservées aux femmes et des tâches réservées aux hommes. Les tâches domestiques sont assignées prioritairement à la femme. Les relations dans la communauté sont fondées sur le lien social renforcé par les normes traditionnelles. L’activité individuelle apparaît vraisemblablement comme faisant partie intégrante de l’activité des membres de l’ensemble de la communauté. C’est ce qui fait la cohésion sociale. Cependant, des transformations s’introduisent dans la société gabonaise avec l’arrivée du salariat. De nouveaux modes de production et de nouvelles configurations du travail s’imposent et mettent en évidence des changements dans les relations de production, dans la division sexuelle du travail, notamment dans les rapports sociaux de sexe. Il importe pour nous d’analyser, à partir de la vieille problématique de la division sexuelle du travail et le discours de socialisation qui présente la femme comme le pilier de la famille par le biais de son rôle de nourricière et d’épouse, et qui présente l’homme comme le chef de famille et le premier pourvoyeur de ressources du ménage, si l’intégration des femmes au salariat serait de nature à modifier ces rapports, qui sous-tendent l’ordre social. Nous appellerons ce processus la "patriarcalisation" que nous allons analyser dans les deux parties de notre travail. En effet, à la production agricole et artisanale qui ravitaillaient le foyer en produits de première nécessité, succède l’économie capitaliste où tout s’achète et s’échange contre de l’argent. La contribution financière de la femme gabonaise par le biais du salaire ne participerait-elle pas au renversement des rapports sociaux de sexe dans le ménage ? / Before the capitalist economy’s arrival, the gender-divided repartition of labour in the traditional Gabonese community is built around tasks that are specifically devolved to one or the other sex: there are tasks that are meant to be done by women and others to be done by men. The housework is primarily assigned to women. Relationships within the community are based on a social fabric strengthened by traditional norms. Individual activity appears to be in all probability an integral partof the activity of all community members. That is what holds the social fabric together. Yet Gabonese society is transformed by the advent of the wage system. New modes of production and new labour configuration are gaining over old ones and highlighting changes in production relations, in the gender-segmented repartition of work, notably in the social relations between the sexes. It is important that we analyze, starting with the previous state of the repartition of labour by genderand the view on socialization that makes women the mainstays of the family through her roles as feeder and wife and makes men heads of the family and the main providers for the household, whether women’s integration in the wage system might bring about changes in these relations which underlie social order. We will call this process “patriarcalisation” and we will analyze it in the two parts of our work. In fact, to the home-grown and home-crafted production that used to provide first necessity products succeeds capitalist economy where everything can be bought and sold for money. Could the financial contribution of the Gabonese woman through her wages be instrumental in the reversal of social roles among the sexes in the household?

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012EVRY0006
Date28 June 2012
CreatorsMayila Gawandji Oloundigolo, Inna Gabrielle
ContributorsEvry-Val d'Essonne, Bouquin, Stephen
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image, StillImage

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