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« Identités musulmanes » dans le roman féminin anglophone et francophone après le 11 septembre 2001 / "Muslim identities" in francophone and anglophone women's writings after 9/11

Le 11 septembre 2001 a créé une nouvelle catégorie cultuelle et culturelle, les « musulmans ». Face à la montée de l’islamophobie dans les sociétés occidentales, Miriam Cooke invente le néologisme « The Muslimwoman », ou en français, la femme-musulmane. Prise entre les tensions néo-colonialistes et islamistes, l’étiquette femme-musulmane offre une plateforme d’action qui permet soit de rejeter, d’embrasser ou de subvertir cette identification grâce, entre autres, à la littérature. A partir de six romans écrits en anglais et en français, publiés après le 11 septembre, par des femmes arabo-américaines, Mohja Kahf et Laila Halaby, arabo-britanniques, Leila Aboulela et Fadia Faqir, et francophones, Zahia Rahmani et Saphia Azzeddine, ce travail propose une réflexion sur l’émergence d’une sensibilité littéraire internationale qui interroge les « identités musulmanes » dans cet état global d’exception. Cette redéfinition de l’identité dans des langues séculaires – l’anglais et le français - est étroitement liée à l’histoire de l’immigration de chaque pays. Les personnages s’interrogent sur leur « identité musulmane » dans le pays d’“accueil”. Ces romancières s’efforcent de ne pas tomber dans l’un des deux discours dominants, néo-colonialiste et islamiste, et invitent d’ores et déjà le lecteur à suivre la construction identitaire de leurs personnages de l’intérieur et à suivre les difficultés auxquelles ils font face. L’Islam, par sa capacité à voyager dans ce monde globalisé, permet différentes affiliations, des plus sereines aux plus discutables. / Soon after 9/11, G.W. Bush launched the War on Terror outside and inside the U.S.A. A new cultural and religious category became more visible: « Muslim ». Muslim women in Western societies became the representatives of this community and the target of Islamophobia. In this context Miriam Cooke invented the neologism « The Muslimwoman », an identification created by outside forces, either neo-colonialist or Islamist. This new identification offers a platform for action: Muslim women either embrace, deconstruct or subvert this identification from within and through literature. Mohja Kahf and Laila Halaby as Arab-American ; Leila Aboulela and Fadia Faqir as Arab-British ; Zahia Rahmani and Saphia Azzeddine as francophone writers question the significance of these new « Muslim identities » in Euro-american societies, in their novels. Without falling into the neo-colonialist or the Islamist discourse, « Muslim identities » emerge as plural. Islam's capacity for reformulation outside of Muslim heartlands according to conditions of modernity helps usher in a process of engagement with « Muslim identities », ranging from peaceful to more questionable responses.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA131066
Date12 June 2014
CreatorsLakraâ, Hayatte
ContributorsParis 13, Zabus, Chantal J.
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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