L’écart croissant entre les valeurs marchande et économique des exploitations agricoles québécoises complexifie le processus de transfert des fermes à la prochaine génération. La capacité de payer limitée des repreneurs et les besoins de retraite des cédants restreignent la marge de manoeuvre nécessaire afin de déterminer un prix de vente de l’entreprise adéquat. La présente étude vise à analyser les déterminants du prix de vente des fermes et montre que dans notre échantillon, le prix est significativement corrélé avec les besoins de retraite nets des cédants et de façon moins significative, avec la valeur économique des fonds propres de l’entreprise. Les considérations financières semblent éclipser les aspects humains et d’importants compromis sont réalisés des deux côtés de la transaction en vue d’assurer la continuité de l’entreprise. L’influence d’intervenants externes à l’entreprise entre également en ligne de compte dans la fixation du prix, ce qui implique que la décision ne découle pas uniquement d’une négociation entre cédants et repreneurs. De façon générale, les fermes laitières semblent confrontées aux mêmes défis que les autres types de production quant à la fixation de leur prix de vente, ce qui suggère que la problématique soit davantage une question de gestion plutôt qu’une question spécifique au secteur. À moins d’un rétrécissement de l’écart entre la valeur marchande des actifs et leurs capacités à générer des revenus, la fixation du prix de vente de plusieurs fermes du Québec risque d’être encore plus contraignante à l’avenir. / The growing gap between the market and economic values of Quebec farms makes the process of transferring farm assets to the next generation ever more complex. The limited ability of successors to pay and retiring farmers’ financial needs impede upon the flexibility needed to determine an appropriate selling price for the farm. The present study aims to analyze the determinants of the farm business selling price and shows that the selling price in our sample is significantly correlated to the seller’s net retirement needs and to a less significant degree, to the economic value of farm equity. Financial considerations seem to overshadow human aspects and considerable compromises are made on both sides of the transaction in order to insure the continuity of the farm. The determination of a selling price is also subject to the influence of external stakeholders, which implies a multiparty decision-making process rather than a conventional buyer/seller negotiation. From a general standpoint, dairy and non-dairy farms are faced with similar challenges with regards to farm assets pricing, suggesting that the issue is more a matter of management rather than a sector-specific one. Unless the gap is bridged between farms’ market value and their income generation capacity, pricing of farm businesses is likely to become increasingly onerous in the coming years for many farms in Quebec.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/27050 |
Date | 24 April 2018 |
Creators | Ouellet, David |
Contributors | Perrier, Jean-Philippe |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 1 ressource en ligne (viii, 113 pages), application/pdf |
Coverage | Québec (Province) |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
Page generated in 0.0026 seconds