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La construction de l'identité dans l'Amélanchier et le Saint-Élias de Jacques Ferron

Depuis quelque temps, le Québec subit une crise identitaire d'une certaine importance, en grande partie à cause du débat entourant les
« accommodements raisonnables », une série de mesures visant à faciliter l'intégration de certaines minorités religieuses. Pourtant, ce genre de questionnement n'est pas nouveau, bien qu'il soit
« original » dans sa justification. Au cours des années 1960-1970, période de la
« Révolution tranquille », la société québécoise a vécu de nombreux et importants changements, tant au niveau social que politique. L'un de ces bouleversements concernait l'identité québécoise. L'un des écrivains à avoir le mieux cerné cette remise en question est sans aucun doute Jacques Ferron. À travers deux de ses romans, soit L'Amélanchier et Le Saint-Élias, nous avons voulu comprendre qu'elle était la perception de Ferron par rapport à l'identité. Cette approche du texte ferronnien se distingue tant par le corpus, puisqu'il s'agit de la première analyse conjointe de ces deux oeuvres, que par la problématique abordée. Nous postulions l'existence d'une double conception de l'identité « ferronnienne ». On retrouve d'abord une identité individuelle, qui se construit dès le plus jeune âge et qui continue à se modifier et à évoluer avec le vieillissement de l'individu. C'est elle qu'on retrouve dans L 'Amélanchier, un roman sur la quête identitaire de Tinamer, la narratrice. Ensuite, il existe une dimension collective de l'identité, où c'est le groupe lui-même qui tente, à travers une histoire, des références et un imaginaire communs, de constituer un sentiment d'appartenance commun à tous ses membres. Cette fois-ci, Le Saint-Élias est l'oeuvre qui nous propose l'histoire de la collectivité de Batiscan, de même que son accession à une identité commune. Au fil de notre analyse, nous en sommes venus à une surprenante conclusion. Plutôt que de représenter deux « entités » distinctes, les sentiments d'identité individuelle et collective sont plutôt les deux faces d'une même médaille. On peut même pousser la réflexion plus loin en affirmant que, pour Ferron, l'identité collective et l'identité individuelle sont interdépendantes et ne sauraient être mises en opposition. À travers des thèmes comme l'enfance, la filiation et la mémoire, nous avons été en mesure de mieux comprendre le processus de construction identitaire tel que perçu par Ferron. En guise de conclusion à ce mémoire, nous avons voulu insister sur la question de l'écriture, omniprésente chez Ferron, et grâce à laquelle les narrateurs de L 'Amélanchier et du Saint-Élias, ont été en mesure de sauvegarder leur identité, ou celle de leur collectivité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Identité, Jacques Ferron, Enfance, Mémoire, Écriture.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.1115
Date January 2008
CreatorsBonin, Pierre-Alexandre
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, PeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/1115/

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