Return to search

Les châtellenies au nord du Bassin parisien, du Xe au XIIIe siècles : étude sur les cadres institutionnels et les lieux de pouvoir, sur la société aristocratique (princes, comtes et chevaliers) / The Feudal World North of the Bassin Parisian : places of power, resorts of command. Formation of the seigneuries (castles, villages)

Les débats entre historiens qui étudient l’époque féodale, Xe-XIIe siècle, portent sur la seigneurie castrale, son apparition, son développement, mais avec un présupposé : l’apparition des châteaux traduit la crise de l’autorité publique, son éparpillement entre les mains de l’aristocratie pour laquelle les châteaux deviennent des instruments de domination, l’an Mil marquant une étape décisive de ce processus. Cette thèse tente d’apporter des éléments de discussion par l’étude du phénomène castral : la formation des châteaux, les autres formes de fortifications, leur rôle, leur évolution. Leur implantation et leurs fonctions permettent d’apporter un nouvel éclairage sur ce qu’est une châtellenie, et sa mise en perspective sur le long terme, depuis le premier millénaire. L’évolution de la villa en seigneurie rurale constitue un chapitre qui tente de comprendre ce qu’est une seigneurie, ses droits et ses fonctions, et les divers acteurs de la création des seigneuries. Dans une deuxième partie, l’étude des familles gravitant dans les châteaux et dans leurs ressorts permet d’apporter des éléments nouveaux sur l’origine des nouveaux comtes, des seigneurs de châteaux et des garnisons castrales. Elle s’intègre directement dans le débat sur la chevalerie : hommes nouveaux, soldats de fortune, ou héritiers de l’aristocratie carolingienne. Les comportements familiaux sont aussi étudiés, et les évolutions entre cousinages et lignages. Ils sont impactés par l’extension des liens féodo-vassaliques qui concernent de plus en plus tous les aspects de la vie, les héritages et les biens allodiaux. L’étude de l’évolution de la société « féodale » tente d’éclairer le passage du château, détenteur de la puissance publique, au château, résidence d’une aristocratie et point de crispation de la part des populations rurales dès le XIVe siècle. Elle cherche à établir s’il y a bien eu une « mutation » féodale à la veille de l’an Mil, ou s’il s’agit d’un processus évolutif sur le long terme. / The debates between historians who study the feudal period,10th-12thc., relate on the seigneurie castrale, its appearance, its development, but with one presupposition: the appearance of the castles translates the crisis of public authority, its scattering in the hands of the aristocracy for which the castles become instruments of domination, the year 1000 marking a decisive stage in this process. The thesis tries to bring elements of discussion by the study of the castle phenomenon formation of the castles, the shapes of the fortifications, their role, their evolution. Their establishment and their functions make it possible to bring a new light on what is a châtellenie, and its setting in prospect in the long term, since the first millenium. The evolution of the villa to seigneurie rurale constitutes a chapter which tries to understand what is a seigneurie, its rights and its functions, and the various actors of the creation of the seigneuries. In a second part, the study of the families evolving in the castles and their resorts makes it possible to bring new elements on the origin of the new counts, the lords of castles and the garrisons of the castles. It is integrated firmly in the debate on knighthood : new men, soldiers of fortune, or heirs to the Carolingian aristocracy. The behavior of the families is also studied, and the evolutions between kinships. They are impacted by the extension of the feodo-vassalic links which relate more and more to every aspect of life, inheritances and freehold possessions. The study of the evolution of the “feudal” society tries to clarify the passage from the castle, holder of the public power, to the castle, residence of an aristocracy and locus of tenseness by the rural populations as soon as the14th century. It seeks to establish if there were actually a feudal “change” on the eve of the year 1000, or if it was an evolutionary process on the long term.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2019PESC0008
Date14 January 2019
CreatorsThuillot, Philippe
ContributorsParis Est, Paviot, Jacques, Racinet, Philippe
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.0029 seconds