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Ironie et dialectique dans les Fragments de F. Schlegel

De tous les penseurs du cercle romantique d'Iéna, Friedrich Schlegel est celui qui, en langue française, fut le plus négligé. Novalis, Schleiermacher, Wackenroder ont déjà fait l'objet d'études nombreuses et de traductions largement diffusées. Le travail de Louis-Charles Le Blanc vise essentiellement deux choses: donner, d'une part, au public généralement cultivé une traduction inédite et acceptable au point de vue philologique des Fragments de Friedrich Schlegel, ouvrage fondamental pour le développement du courant romantique européen; et accompagner, d'autre part, cette traduction d'un apparat critique qui puisse servir d'introduction à la pensée de l'écrivain allemand. Outre l'aspect plus strictement philologique, l'ouvrage présente le rôle dialectique joué par l'ironie dans la pensée de Friedrich Schlegel, c'est-à-dire en quoi l'ironie romantique détermine de la part du sujet une appropriation du monde, appropriation qui témoigne d'une compréhension intime (pathos) qui n'est pas de l'ordre de l'explication encyclopédique (logos). L'ironie schlégélienne, qui s'inspire de la théorie fichtéenne de la liberté, forme une esthétique de l'ironie qui, en dénonçant la séparation qui existe entre l'idéal et le réel, et en insistant sur cette séparation, forme le premier moment du nihilisme européen.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/48961
Date29 October 2021
CreatorsLe Blanc, Charles
ContributorsDe Koninck, Thomas, Schlegel, Friedrich von
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatxxix, 302 feuillets, application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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