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Comportements antisociaux à l’adolescence : la supervision parentale comme facteur modérateur de l'influence des amis antisociaux

Les relations avec des amis déviants à l’adolescence peuvent être un terreau fertile pour le développement de comportements antisociaux. Au travers des processus de sélection et de socialisation, les amis s’influencent fortement, de manière telle que le niveau de comportements antisociaux des amis permet de prédire l’augmentation de comportements antisociaux chez les jeunes. La supervision parentale est susceptible de réduire l’influence négative des amis. Cette étude longitudinale vise à évaluer la contribution respective de l’influence des amis antisociaux et de différentes composantes de la supervision parentale (contrôle parental, sollicitation parentale et divulgation spontanée du jeune) sur le développement de comportements antisociaux au début de l’adolescence auprès d’un échantillon de 623 élèves âgés de 12 à 14 ans.   Il vise également à évaluer dans quelle mesure les différentes composantes de la supervision parentale interagissent avec l’influence des amis antisociaux afin de rendre compte du développement ultérieur des comportements antisociaux. Des analyses de régression hiérarchique indiquent que les comportements antisociaux des amis, ainsi que chacune des composantes liées à la supervision parentale, contribuent de manière unique et indépendante à prédire le développement ultérieur des comportements antisociaux. De plus, les adolescents qui rapportent un plus haut niveau de contrôle parental et qui ont davantage tendance à partager spontanément de l’information sur leur vie présentent moins de comportements antisociaux deux ans plus tard. Par contre, les jeunes qui rapportent un plus haut niveau de sollicitation parentale présentent plus de comportements antisociaux deux ans plus tard.   Les comportements parentaux (contrôle et sollicitation) ne viennent pas modérer l’influence négative des amis. Cependant, la propension du jeune à divulguer spontanément de l’information à ses parents modère l’influence négative des amis. En effet, chez les jeunes qui divulguent peu, les comportements antisociaux des amis ne permettent pas de prédire le développement des comportements antisociaux deux ans plus tard. Ces jeunes présentent un niveau de comportements antisociaux systématiquement plus élevé, et ce, indépendamment du niveau de comportements antisociaux des amis. Chez les jeunes plus enclins à se confier à leurs parents, les comportements antisociaux des amis sont alors positivement associés au développement ultérieur des comportements antisociaux. / Friendships with delinquent peers during adolescence can foster the development of antisocial behaviour. Through the processes of selection and socialization, friends influence each other significantly, to the point that the friends’ level of antisocial behaviour can predict an increase in the adolescent’s antisocial behaviour. Parental supervision can reduce peers’ negative influence. This longitudinal study aims to examine the respective contributions of delinquent peers’ influence and three components of parental supervision (parental control, parental solicitation and child’s disclosure) on the development of antisocial behaviour at the beginning of adolescence among 623 students between 12 and 14 years old. It also aims to measure to what extent these components of parental supervision moderate the influence of antisocial peers in predicting the subsequent development of antisocial behaviour. The hierarchical regression analysis indicate that peers’ antisocial behaviour, as well as the components of parental supervision, contribute in a unique and independent way to predict the subsequent development of antisocial behaviour. Furthermore, adolescents who report a higher level of parental control, and who are more likely to freely disclose information to their parents, manifest less antisocial behaviour two years later. On the other hand, adolescents who report a higher level of parental solicitation manifest more antisocial behaviour two years later. Parental behaviour (control and solicitation) do not moderate the negative influence of peers, whereas adolescents’ tendency to disclose spontaneously information to their parents moderates the peers’ negative influence. Indeed, for adolescents reporting a lower level of disclosure, their peers’ antisocial behaviour cannot predict the development of their own antisocial behaviour two years later. These youths manifest a level of antisocial behaviour which is systematically higher, independently of their peers’ level of delinquency. For the adolescents who disclose more to their parents, peers’ antisocial behaviour are positively associated to the future development of their own antisocial behaviour.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/18804
Date10 1900
CreatorsBittar-Piekutowski, Malaïka
ContributorsCantin, Stéphane, Morizot, Julien
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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