Argos est l’un des sites majeurs de la Grèce dont l’occupation n’a cessé depuis le Néolithique jusqu’à nos jours. Cette occupation continue se traduit par un patrimoine anthropologique riche, en partie exhumé par les fouilles de l’École Française d’Athènes. Depuis les premières fouilles de Wilhelm Vollgraff en 1902, Argos a livré plusieurs centaines de tombes dispersées dans la ville moderne. Nous adoptons ici une approche bio-archéologique des sépultures, de l’Helladique moyen à l’époque ottomane, ayant livré des restes anthropologiques, en vue d’apporter un éclairage nouveau sur ce qui pouvaient être les conditions de vie à Argos. Un travail d’identification est tout d’abord réalisé afin de rendre exploitable cette collection, en grande partie issue de fouilles anciennes. Pour les 341 individus dénombrés, on a procédé à une estimation du sexe et de l’âge à travers l’étude anthropologique. Une étude croisée est ensuite réalisée faisant appel à des disciplines variées telles que : l’anthropologie dentaire, l’étude des isotopes stables ou encore la tribologie. Cela nous fournit une carte d’identité unique des individus de cette collection. Notre synthèse illustre l’intérêt de ce type d’approche multidisciplinaire en revisitant notre perception de l’Helladique moyen (2000-1600 BC), La confrontation des données bio-archéologiques et des pratiques funéraires permet de confirmer, ou parfois de nuancer, nos connaissances sur la Grèce mésohelladique parfois qualifiée de “tiers monde” de l’Égée. On y entrevoit un monde certes difficile, mais dans lequel la position d’Argos semble finalement relativement confortable en comparaison des sites voisins. / Argos is one of the major sites of Greece whose occupation has continued since the Neolithic to the present. This continued occupation results in a rich anthropological heritage, partly revealed by the excavations of the French School of Athens. Since the first excavations conducted by Wilhelm Vollgraff in 1902, Argos has revealed hundreds of graves scattered in the modern city. We adopt here a bio-archaeological approach of the burials from the Middle Helladic to the Ottoman period, which delivered anthropological remains, with the intention to shed new light on what could have been the living conditions in Argos. An identification work is first performed to make usable this collection, which largely results from earlier excavations. For the 341 individuals listed, sex, age and stature could be determined through anthropological study. A crossover study was then carried out using a variety of disciplines such as dental anthropology, the study of stable isotopes or tribology. This provides us with a unique description of the individuals of this collection. Our synthesis illustrates the value of this type of multidisciplinary approach by revisiting our perception of the Middle Helladic period (2000-1600 BC). Comparison of bio-archaeological and burial practices data confirms or sometimes nuances, our knowledge of mesohelladic Greece sometimes called the “third world” of the Aegean. It envisions a world that is certainly difficult, but in which Argos finally seems to be in a relatively comfortable position compared to neighboring sites.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA010591 |
Date | 14 March 2015 |
Creators | Hapiot, Laurence |
Contributors | Paris 1, Touchais, Gilles |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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