Cette thèse porte sur les particularités de la reprise anaphorique des pronoms indéfinis et des noms épicènes qui ont pour référents des individus humains indéfinis. Nous allons essayer de distinguer les différents facteurs (morphosyntaxiques, sémantiques et pragmatiques), qui influent sur le choix du pronom anaphorique. Ce choix ne sera pas toujours objectif. Il ne sera pas obligatoirement conforme aux règles d’accord syntaxique, puisqu’il dépendra de la décision de l’énonciateur concernant la pertinence du sexe ou du nombre d’individus faisant l’objet du discours. Ainsi, il est prouvé que le pronom personnel de la troisième personne du pluriel they est le meilleur candidat que ce soit dans les contextes où l’énonciateur et ses co-énonciateurs ignorent le sexe et/ou le nombre des personnes évoquées, dans les contextes génériques ou bien dans les contextes où l’énonciateur ne souhaite pas être précis sur l’identité de la personne dont il ou elle parle. Les pronoms personnels de la troisième personne du singulier he / she ne sont pas préférés dans ces contextes puisqu’ils rendent le référent plus défini qu’il l’est dans le discours en ajoutant des propriétés telles que le sexe et le nombre. Le choix que l’on fait pour se référer ou se coréférer sous-entend la prise d’un point de vue vis-à-vis des référents ou vis-à-vis des interlocuteurs. L’étude de plusieurs corpus, écrits comme oraux (BNC, COCA, SOAP, CHILDES, le corpus littéraire, le corpus de presse et d’émissions de télévision), nous a dévoilé que les locuteurs anglophones savent en quelque sorte manipuler le système pronominal conventionnel afin de rendre explicite ou de mettre en avant certains éléments ou bien d’en sous-spécifier ou d’en taire d’autres. / This dissertation investigates the peculiarities of pronominal reference to indefinite pronouns and epicene nouns that refer to indefinite human beings. It brings to light morphosyntactic, semantic and pragmatic factors which influence the choice of the anaphoric pronoun. This choice is not always objective, and does not necessarily match the rules of syntactic agreement. It tends to depend on the speaker’s decisions about the relevance of the sex and/or the number of individuals that are the topic of discussion. Thus, the third person plural pronoun they proves to be the best candidate when the referent’s sex and/or number is unknown by both the speaker and the hearer, as well as in generic contexts or when the speaker wishes to remain vague about the identity of the person he or she is referring to. The third person singular pronouns he / she do not fit in these contexts, since they render the referent more definite than it actually is in the discourse by adding such properties as sex and number. The choices that we make when referring or coreferring reveal our attitudes towards either referents or addressees. The study of both written and oral corpora (BNC, COCA, SOAP, CHILDES, literary, press and talk show corpora) reveals how English speakers are able to manipulate the conventional pronominal system so as to render explicit or highlight certain attributes and to underspecify others.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA040140 |
Date | 26 November 2016 |
Creators | Mustafaeva Labruère, Asiyat |
Contributors | Paris 4, Cotte, Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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