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Portrait évolutif et comparatif de la mobilité quotidienne des hommes et des femmes de la région urbaine de Québec : des changements entre 1996 et 2006?

La problématique de la différenciation de la mobilité quotidienne selon le sexe est au cœur de ce mémoire. Plus précisément, la recherche effectuée tente de faire ressortir l’évolution des différences entre les hommes et les femmes, à l’échelle de la province de Québec d’une part et, d’autre part, à l’échelle de la région urbaine de Québec, dans leur mobilité quotidienne entre 1996 et 2006. Sur la base des données fournies par la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) et de Statistique Canada, des comparaisons de proportions ont permis, dans la première partie de la recherche, de dresser un portrait général et de mettre en relief des différences dans la possession d’un permis de conduire et d’un véhicule selon divers groupes d’âge ainsi que dans l’utilisation des différents modes de transport par les hommes et les femmes de la province de Québec. Par la suite, basée sur les enquêtes origine-destination (O-D) de 1996 et de 2006 réalisées par le ministère des Transports du Québec (MTQ), la deuxième partie aborde les différences dans la mobilité quotidienne des hommes et des femmes de la région urbaine de Québec. Au préalable, des tests d’indépendance, fondés sur les constats de la revue de littérature, ont permis de faire ressortir les variables susceptibles d’influencer la mobilité quotidienne des hommes et des femmes. À partir de ces variables, des tests de différences de proportions ont permis de mettre au jour les disparités dans l’utilisation des modes de transport, dans les motifs des déplacements et dans les périodes de la journée durant lesquelles les déplacements sont effectués. Par la suite, des tests de différences de moyennes ont permis de faire ressortir les différences en ce qui concerne le nombre moyen de déplacements quotidiens en fonction des variables potentiellement explicatives retenues – l’âge, l’occupation, le type de ménage, le niveau de motorisation et la localisation résidentielle. Des tests de différences de moyennes ont également permis de mettre en relief les écarts en ce qui a trait aux distances et durées moyennes des déplacements, selon les mêmes variables potentiellement explicatives. Le tout a été complété par des modèles de régression linéaire multiple pour expliquer ces distances et durées moyennes de déplacement. Les différences dans les chaînes de déplacements des hommes et des femmes ont été analysées dans la dernière partie de la recherche. Des tests de différences de proportions et de moyennes, sur le nombre de chaînes de déplacements et d’arrêts intermédiaires constituant ces chaînes, ont d’abord été réalisés avant d’être complétés par des modèles de régression logistique binomiale. Une analyse des distances et durées moyennes des chaînes de déplacements a par la suite été entreprise avant de mesurer l’impact du nombre de chaînes de déplacements sur la distance et sur la durée totale de l’ensemble des déplacements quotidiens des personnes. Il est ressorti de toutes ces analyses des constats très similaires à la littérature sur le sujet. Des différences dans la mobilité quotidienne des hommes et des femmes existent et sont significatives en 1996 ainsi qu’en 2006. Bien que les différences observées soient, dans l’ensemble, moins importantes en 2006 qu’en 1996, les femmes effectuent significativement plus de déplacements quotidiens que les hommes, lesquels sont, en revanche, de plus courtes durées et sur de plus petites distances que les hommes. Ces derniers utilisent de façon significativement plus importante que les femmes l’automobile en tant que conducteurs et le vélo et effectuent un plus grand nombre de déplacements pour le travail et les études. Les femmes, quant à elles, utilisent davantage l’automobile en tant que passagères, le transport en commun et la marche et effectuent une part plus importante que les hommes de leurs déplacements pour les besoins domestiques et familiaux, tels que le magasinage et le transport de personnes. De plus, les femmes sont davantage portées à effectuer des chaînes de déplacements et à effectuer un plus grand nombre d’arrêts intermédiaires à l’intérieur de celles-ci – constituant des chaînes complexes. Enfin, il semblerait que le fait de lier les déplacements tende à faire diminuer la durée totale parcourue quotidiennement, davantage que la distance totale.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QQLA.2013/30189
Date09 1900
CreatorsTremblay-Breault, Martin
ContributorsVandersmissen, Marie-Hélène, Thériault, Marius
PublisherUniversité Laval
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation
Formatapplication/pdf
Rights© Martin Tremblay-Breault, 2013

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