Théâtre d'un rivalité entre deux dynamiques antagoniques mais indissociables, la ville tend vers un équilibre toujours contrarié. L'une de ces dynamiques, dite utopienne, basée sur la force diffusante d'une fonction domiciliaire à fragmentation régulière, spatialise le champ de la reproduction sociale. Elle urbanise l'espace en favorisant la mixité et l'intégration des fonctions, des classes sociales, des âges de la vie, des modes de transport, etc. L'autre, dite albertienne, basée sur le pouvoir focalisant des fonctions non domiciliaires à fragmentation variable, spatialise le processus de production des biens matériels. Elle industrialise l'espace en favorisant la ségrégation et la concentration des fonctions, des classes sociales, des âges de la vie, des modes de transport, etc. À partir de 1959, la Rénovation urbaine a plaqué un modèle focalisant sur une ville de Québec depuis 1608 utopienne. Une vaste ceinture distributive non domiciliaire, rattachée au réseau routier peut-être le plus dense au monde, s'est intercalée entre deux demi-couronnes domiciliaires placées autour d'un noyau central réservé à l'industrie touristique. Une résistance opiniâtre s'est organisée dans les faubourgs pour protéger la frontière séparant les espaces utopien et albertien, frontière le long de laquelle se sont déroulées les principales luttes urbaines depuis 1967.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/66144 |
Date | 19 October 2022 |
Creators | Boutin, Marc |
Contributors | Hulbert, François |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | x, 291 feuillets, application/pdf |
Coverage | Québec (Province) Québec. |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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