Force militaire de plus de 100 000 hommes, la gendarmerie nationale française assure la sécurité des personnes et des biens sur 95 % du territoire nationale. Maillage et appropriation territoriales constituent une partie de ses modes d’action pour assurer le contrôle du territoire depuis plus de trois cents ans.Ces procédés s’apparentent à des notions de géographie et de géopolitique. Pourtant, en terme de géographie, la gendarmerie nationale ne possède ni structure, ni doctrine. C'est la problématique : la gendarmerie ignore ce que la géographie peut lui apporter,Appartenant au ministère de la Défense, pendant des décennies les unités de gendarmerie ont bénéficié du soutien des formations géographiques militaires, basé sur la carte papier et l'enseignement de la topographie. Cette situation ne résiste pas à la révolution technique de la géographie comme aux évolutions de la gendarmerie. L'informatisation, la cartographie numérique, l'information géospatiale viennent bouleverser les usages. Or l'analyse géographique en gendarmerie reste artisanale, là où son usage à des fins statistiques est technologiquement avancé, illustrant une perte de la maîtrise de la géographie appliquée aux opérations. Face à la réalité des engagements terrain, un nouvel élan émerge depuis quelques années. Des outils, aussi bien d’analyse terrain que d’exploitation de l’information géospatiale, sont développés en interne pour répondre aux enjeux de la sécurité intérieure. Situation fragile, la gendarmerie prend conscience des possibilités et d'un nouvel usage de la géographie. / A military force counting over 100 000 men, the French Gendarmerie Nationale ensures the security of people and goods over 95% of the national territory.Territorial appropriation and the meshed layout of the institution have been partly instrumental in controlling the territory for over three hundred years.These procedures are akin to geographical and geopolitical notions. However, regarding geography, the Gendarmerie Nationale has no structure or doctrine to offer. The case stands thus: the Gendarmerie is ignorant of what it could gain from geography. While the Gendarmerie belonged with the Ministry of Defense, it enjoyed, for decades, the support provided by the geographic structures of the armies, one grounded on paper maps and the teaching of topography. The situation did not hold out against both the technical revolution in geography and the evolution of the Gendarmerie.Computerization, digital cartography and geospatial information came in, overturning usages. The fact is that geographic analysis has remained crude, whereas the use made of it for statistical purposes has availed itself of advanced technology, an illustration of a loss of the Gendarmerie’s mastery of geography as applied to operations. The reality of field engagement has, in recent years, brought about a fresh impetus. New tools for both terrain analysis and geospatial information have been developed internally to cope with the challenges of home security. A brittle situation: the Gendarmerie is now becoming aware of the opportunities offered by a new use of geography.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018PA080025 |
Date | 12 June 2018 |
Creators | Lucazeau, Thibaut |
Contributors | Paris 8, Boulanger, Philippe |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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