À travers une enquête qualitative auprès de lecteurs et lectrices de romans, cette thèse se propose d’interroger l’influence de la position et de la trajectoire sociales des publics sur leurs choix de lecture ainsi que sur leurs pratiques de recours à la prescription littéraire, à l’ère numérique.Face à une offre éditoriale pléthorique, lecteurs et lectrices se trouvent en effet en situation d’incertitude quant à la qualité des œuvres littéraires. Il s’agit alors d’interroger les influences respectives et cumulées d’instances de prescription et de recommandation — en tant qu’elles contribuent à produire de la valeur — telles que la prescription scolaire, la prescription médiatique, les prix littéraires, les professionnels du livre ou encore les groupes de pairs. L’intérêt que portent les lecteurs interrogés aux discours produits par ces instances de légitimation est mis en relation avec leur position sociale ainsi que leur trajectoire — en mettant l’accent sur le contexte dans lequel leur goût et leur pratique se sont développés, et sur les modalités de la pratique. Ce faisant, ce travail de recherche — fondé sur 36 entretiens semi-directifs et 457 questionnaires menés auprès de lecteurs parisiens et actifs — a pour objectifs d’apporter via l’angle du choix une meilleure compréhension des pratiques de lecture ainsi que des usages de la prescription littéraire. / This thesis looks at participants’ interests in the discourses of legitimizing bodies, depending on their social class backgrounds and locations, in the digital era. Confronted to an overabundant offer, this study examines participants’ interests in the discourses of legitimizing bodies, depending on their social class backgrounds and locations. In a context where readers often remain unsure about the quality of literary works, this thesis looks at the wide variety of institutions/intermediaries that contribute to the production of value such as school, media, literary awards, booksellers, publishers and peer groups. The aims of this research work are to provide a better understanding of reading practices and of the uses of literary prescription. Methodologically, this study is drawn from 457 questionnaires and 36 interviews of participant 18-65 aged and based around Paris who read a book in the last 12 months.The study finds that the consumption of book recommendations depends on social class location. Although more dependent on recommendations to reduce the uncertainty of the quality of books, occasional readers – most often working and middle class participants – consume less book recommendations. To the contrary, the results suggests that the participants with a higher cultural capital i.e. those who are familiar with the wide variety of books available, tend to consume more recommendations, albeit with detachment.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018USPCA150 |
Date | 06 December 2018 |
Creators | Guittet, Emmanuelle |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Péquignot, Bruno |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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