Iris, l’arc-en-ciel, la rapide messagère « aux ailes d’or », est une divinité de rang B dont les représentations sur la céramique attique des VIe et Ve siècle avant notre ère ont été peu étudiées. Cet état de fait est dû aux très nombreuses représentations de déesses ailées dans la céramique attique, lesquelles entraînent nécessairement confusions et problèmes d’identification : avec Niké en premier lieu, avec Éos, Hébé, et d’autres divinités dans une moindre mesure. Nous avons alors cherché à comprendre ce lieu d’expérimentations et de jeux qu’est l’image attique et, plus particulièrement, que constitue ce « panthéon d’images » en analysant les confusions, en déterminant de probable fusions imagées, tout en envisageant la diversité mais aussi la polysémie de l'iconographie de la déesse Iris. L’enjeu de ces analyses est de nous permettre d’appréhender une vision grecque de l’image des femmes ailées, de voir l’évolution des représentations des dieux sur la céramique attique, et ce qu’implique la conceptualisation imagée des rapports entre monde divin et monde humain. Pour ce faire nous avons mené différentes enquêtes en fonction des thématiques que nous avons été amenés à aborder à cause de ces images et à partir de ces images. Nous avons envisagé non seulement les images mais aussi les lectures des textes antiques qui ont pu être faites ces dernières années, ainsi que la société qui a produit ces images. Nous cherchons donc à utiliser une perspective plurielle, amorcée, entre autres, par Jean-Pierre Vernant, alliant trois approches : l’anthropologie, l’histoire des religions et l’histoire du visuel afin de saisir l’étendue des représentations de la déesse Iris. / Iris—the rainbow and the “Golden Winged” swift messenger—is a divinity of the second rank whose representations on Attic ceramics of the 6th and 5th centuries BC have been little studied; this is due to the great number of representations of winged goddesses on Attic ceramics, which necessarily leads to confusions and identification problems, first and foremost with Nike, but also with Eos, Hebe and other divinities to a lesser extent. Therefore, we have tried to understand the experimentation and games of Attic images and, more specifically, what constitutes this “pantheon of images”: to this end, we have analysed the confusions by determining probable fusions of images, while at the same time considering both the diversity and the polysemy of the iconography of the goddess Iris. What is at stake with these analyses is the possibility to apprehend a Greek vision of the image of winged women, to see the evolution of the representations of gods on Attic ceramics, and what the conceptualisation of the connection between the divine and the human worlds through images implies; to do so, we have carried out various investigations depending on the themes that we have been led to address because of and starting from these images. We have considered not only the images but also the interpretations of Attic texts which have been made these last years, and the society which produced these images as well. Thus, we have tried to use a pluralist perspective, one which was initiated by Jean-Pierre Vernant, among others, and combining three approaches—anthropology, the history of religion and visual culture—in order to grasp the scope of the representations of the goddess Iris.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017EHES0160 |
Date | 11 December 2017 |
Creators | Caillaud, Annaïg |
Contributors | Paris, EHESS, Lissarrague, François, Cerchiai, Luca |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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