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L'ambiguïté salvatrice et destructrice dans l'œuvre romanesque d'André Gide / The redeeming and destructive ambiguity in André Gide's fiction

La présente étude vise à démontrer que l’ambiguïté qui tourmente l’existence de l’écrivain est, à la fois, salvatrice et destructrice, tout en explorant l’impact de celle-ci sur l’œuvre gidienne et les mœurs contemporaines. En étudiant les écrits de Gide, on a l’impression d’assister à un dialogue où s’affrontent des opinions opposées. L’ambiguïté qui émane du caractère ambivalent de Gide et qui laisse entrevoir ses expérimentations stylistiques à la quête du renouvellement de l’écriture classique, y est examinée. Dans L’Immoraliste, Gide pose la question de la liberté individuelle face à la contrainte sociale. Ensuite, La Porte étroite constitue la critique du protestantisme d’une part, et la critique de l’impuissance virile de l’autre. Quant aux Caves du Vatican, le catholicisme s’y trouve attaqué. Gide y assimile la puissance religieuse à l’argent et théorise l’acte gratuit. La Symphonie pastorale oppose la cécité physique à la cécité morale ; christianisme et paganisme s’y trouvent liés et confrontés à travers un amour impie et aberrant. Suivent les quatre dialogues socratiques de Corydon, un vrai plaidoyer en faveur de la pédérastie. Les Faux-Monnayeurs sont en quelque sorte la conclusion de l’œuvre romanesque et la somme de ses inquiétudes, donc le comble de son ambivalence. Un ensemble de thèmes qui touche à l’intégralité de la vie sociale y est abordé, mettant en relief la fausseté de ses contemporains. Enfin, Gide se livre à travers Si le grain ne meurt et revendique l’inscription de sa perversion dans la normale, tout en avouant que les autobiographies ne peuvent être qu’à demi-sincères. / The present study aims to demonstrate that the ambiguity which torments the writer's life is both redeeming and destructive, while exploring the impact of the latter on Gide's work and contemporary mores. By studying Gide's writings, we have the impression of attending a dialogue in which opposing opinions confront one another. The ambiguity that emanates from Gide's ambivalent character and enables to reveal his stylistic experiments in the quest for the renewal of classical writing, is also examined herein. In The Immoralist, Gide raises the question of the individual freedom towards the social constraint. Furthermore, Strait Is the Gate is the critique of Protestantism on the one hand, and the critique of virile powerlessness on the other. As for The Vatican Cellars, Catholicism is attacked. Gide likens the religious power to money and theorizes the gratuitous action. In The Pastoral Symphony physical blindness opposes to moral blindness; Christianity and paganism are bound therein and confronted through an impious and aberrant love. The four Socratic dialogues of Corydon follow, a real plea in favor of pederasty. The Counterfeiters are in a way the conclusion of the novel and the sum of his worries, therefore the summit of his ambivalence. An ensemble of themes touching the entirety of social life is also approached, highlighting the falsity of his contemporaries. Finally, Gide opens himself up through If the seed doesn’t die and claims the inscription of his perversion in the normal, while admitting that the autobiographies can only be half-sincere.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SORUL110
Date19 October 2018
CreatorsTsonis, Fotios
ContributorsSorbonne université, Lestringant, Frank
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text, Image

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