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Étude rétrospective des malocclusions dento-squelettiques associées à la scaphocéphalie

Introduction : La scaphocéphalie est la craniosynostose monosuturaire la plus commune (1/2000). Celle-ci est causée par la fusion prématurée de la suture sagittale. Une chirurgie corrective de la voûte crânienne peut être effectuée dans la première année de vie de l’enfant. Il n’existe actuellement aucune donnée précise dans la littérature scientifique étudiant l’occlusion chez les patients scaphocéphales, ainsi que les impacts potentiels de la chirurgie de la voûte crânienne sur celle-ci.
Objectifs : L’objectif primaire de cette étude est de décrire et comparer la malocclusion dento-squelettique d’un groupe de patients scaphocéphales à une population pédiatrique normale. L’objectif secondaire est d’évaluer la différence au niveau de l’occlusion entre un sous-groupe de patients scaphocéphales ayant eu une chirurgie corrective de la voûte crânienne et un sous-groupe ne l’ayant pas eu.
Méthodologie : Quatre-vingt-onze patients scaphocéphales (2-11 ans; 71 garçons) de la banque de données de la Clinique de Craniofacial du CHU Ste-Justine ont formé le groupe expérimental. Tous les patients ont eu un examen orthodontique complet et ont été suivis. Parmi ceux-ci, quarante-quatre avaient eu une chirurgie corrective de la voûte crânienne et quarante-sept n’en avaient pas eu, mais étaient suivis régulièrement à la clinique. Trente-huit (33 garçons; 17 opérés) de ces patients ont eu des radiographies céphalométriques latérales et parmi ceux-ci, un certain nombre ont reçus des suivis de croissance radiologiques.
Résultats : Les valeurs cliniques de la classification dentaire, ainsi que la mesure du surplomb horizontal, ont indiqué une augmentation de la prévalence de malocclusions de classe II chez les enfants scaphocéphales. Par contre, les valeurs céphalométriques indicatrices de malocclusion squelettique de classe II (ex. : N-A perp HP, N-B perp HP, N-Pog perp HP, Wits, N-A-Pog) sont demeurées dans les limites de la normale. Certaines valeurs céphalométriques présentent une différence statistiquement significative entre les patients opérés et non opérés (ANS-PNS t2, p=0.025; /1-FH t2, p=0.028), mais ces variations individuelles ne sont pas reliées à la scaphocéphalie.
Conclusion : Les enfants scaphocéphales présentent cliniquement davantage de malocclusions de classe II que les enfants normaux. Par contre, les valeurs radiologiques antéro-postérieures et transverses demeurent dans les limites de la normale. La chirurgie corrective de la voûte crânienne n’affecte également pas l’occlusion chez ces patients. / Introduction: Scaphocephaly, the most common unisutural craniosynostosis (1/2000), results from a premature fusion of the sagittal suture. Usually, cranial vault corrective surgery is performed during the first year of life. There is currently no scientific data regarding occlusion of scaphocephalic patients, or the potential effect of craniovault surgery on the occlusion.
Objectives: The primary objective of this study is to describe occlusion in scaphocephalic patients and to compare with a general pediatric population matched for age and gender. The second objective is to compare the difference in occlusion of surgically treated scaphocephalic subgroup versus unoperated scaphocephalic subgroup.
Methods: Ninety-one scaphocephalic patients (2-11 y.o.; 71 boys) from the craniofacial clinic of CHU Ste-Justine’s database formed our experimental group. All patients received an orthodontic assessment and were followed up. Among them, forty-four underwent craniovault surgery while forty-seven remained unoperated. Thirty-eight (33 boys; 17 operated) had lateral cephalometric radiographies, some of whom also had cephalometric growth follow-ups.
Results: Clinical values for dental classification and overjet indicate an increased prevalence of class II malocclusions in scaphocephalic patients. However, cephalometric values indicative of skeletal class II malocclusions (i.e. N-A perp HP, N-B perp HP, N-Pog perp HP, Wits, N-A-Pog) remained within normal limits. Some cephalometric values present statistically significant differences between operated and unoperated patients (ANS-PNS t2, p=0.025; /1-FH t2, p=0.028), but these are individual variations not related to scaphocephaly.
Conclusion: Scaphocephalic patients clinically present more class II malocclusions when compared with normal children. Radiographic values remain however within normal limits for both antero-posterior and transverse dimensions. Corrective craniovault surgery does not affect occlusion in these patients.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/10081
Date04 1900
CreatorsLebuis, Ariane
ContributorsBach, Normand, Huynh, Nelly, Bortoluzzi, Patricia
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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