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Trois essais en dynamique financière

Dans des environnements concurrentiels de plus en plus dynamiques, le rapprochement entre l'analyse financière et l'analyse stratégique s'avère indispensable. Ceci est d'autant plus vrai que les différents aspects de la dynamique concurrentielle de la firme (la stratégie concurrentielle, le positionnement stratégique, les avantages concurrentiels durables) ont un impact sur la valeur de la firme. Le premier essai est une investigation sur l'utilité de la durée de l'avantage concurrentiel de la firme dans la sélection de portefeuilles et la prédictibilité des rendements. Le cadre théorique de notre problématique de recherche s'appuie sur les trois concepts suivants : (1) l'intégration des anticipations conjuguées des investisseurs quant aux perspectives futures des firmes dans le cadre de leur équilibre économique concurrentiel, (2) l'hypothèse de la circulation bidirectionnelles de l'information et (3) la pertinence de l'avantage concurrentiel durable de la firme comme un indicateur de sa performance future. La recherche empirique de cet essai consiste à quantifier, dans le cadre de l'équilibre économique concurrentiel, l'avantage concurrentiel durable de la firme en mesurant sa durée implicite telle qu'exprimée par le marché (MICAP: Market Implied Competitive Advantage Period). Étant donné que sur le plan pratique, la standardisation de la MICAP n'est pas faisable, l'analyse s'effectue sur la variation annuelle de cette variable, à savoir la [delta]MICAP. Les résultats, de la comparaison de trois stratégies d'investissement, de la méthodologie de rangs, des coefficients de corrélation, des études bidimensionnelles et des régressions sur données de panel montrent que la [delta]MICAP présente un pouvoir informatif et prédictif important quant à la création de valeur boursière, même en présence des variables de contrôle. Dans le même cadre que celui de l'interaction entre la finance et la stratégie, le second essai s'intéresse à l'analyse de la relation entre le coût du capital et la dynamique concullentielle de la firme. L'analyse consiste à estimer le coût des fonds propres et par la suite le coût du capital par des modèles ex ante qui tiennent compte de la dynamique concurrentielle de la finne via son équilibre économique concurrentiel. L'originalité de ces modèles est d'intégrer les anticipations conjuguées des investisseurs qui ont réellement une influence sur la valeur des titres, et celle des dirigeants dans le cadre de la dynamique concurrentielle qui conduit à un équilibre économique. Afin d'établir les assisses théoriques des différentes hypothèses de recherche nous développons quatre propositions. L' investigation empirique consiste à comparer les résultats des coûts du capital issus d'un modèle statique qu'est le CAPM à ceux issus de trois modèles ex ante qui tiennent compte de la dynamique concurrentielle de la firme, à savoir le DRIM (Discounted Residual Income Model), le modèle de Pointon et EI-Masry (2007) et le MÉDDAF (Modèle d'Équilibre Dynamique Des Actifs Financiers) de Saint-Pierre (2002). Les résultats des différents tests (tests de la différence, tests de Cox et les tests J) montrent la pertinence de l'estimation du coût du capital par les modèles qui tiennent compte de la dynamique de la firme. L'analyse de robustesse valide empiriquement la relation entre le coût du capital de la firme et sa dynamique concurrentielle. Le troisième essai utilise les récents développements de l'économétrie des panels dynamiques non stationnaires afin de réexaminer la relation entre les mesures de performance externes et internes de la firme. L'analyse consiste à tester l'existence d'une relation dynamique d'équilibre à long terme, c'est-à-dire une relation de cointégration, entre la valeur marchande ajoutée (VMA) et cinq mesures de performance internes, à savoir le bénéfice par action (BPA), le cash-flow d'exploitation (CFE), le bénéfice résiduel (BR), le rendement sur les fonds propres (ROE) et la valeur économique ajoutée (VÉA).Dans un tel cadre, l'existence des relations de cointégration permettent d'apprécier le pouvoir explicatif et prédictif des mesures de performance internes quant à la performance au marché de la firme. Par ailleurs, ce réexamen tient compte de principaux facteurs contextuels de la firme, à savoir la taille et le cycle de vie. En effet, l'analyse de sous-échantillons plus homogènes permet de concilier les considérations d'ordre économétrique avec celles d'ordre théorique. Les résultats du test de stationnarité de lm, Pesaran et Shin (2003) et le test de cointégration de Pedroni (2004) appliqués sur un échantillon de 420 firmes américaines sur la période 1990-2004 montrent l'existence d'une relation dynamique d'équilibre à long terme entre la VMA et les mesures de performance internes à l'exception du ROE. En outre, indépendamment du facteur contextuel considéré, les résultats indiquent que le modèle (VMA-VÉA) affichent toujours la relation de cointégration la plus puissante par rapport aux autres modèles. Enfin, une analyse de robustesse via l'estimation des modèles à correction d'erreurs (ECM) et l'analyse des relations de corrélation versus les relations de cointégration supportent les résultats précédents.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/20893
Date16 April 2018
CreatorsMouelhi, Chaouki
ContributorsSaint-Pierre, Jacques
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format271 f., application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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