Cette thèse porte sur un courant de pensée en théorie du droit appelé le positivisme juridique. Dans la littérature savante anglo-saxonne, on définit généralement le positivisme juridique (legal positivism) comme une tradition fondée au XIXe siècle par le philosophe anglais Jeremy Bentham sur le principe d'une séparation nette entre « le droit tel qu'il est » et « le droit tel qu'il devrait être », en opposition avec les doctrines du droit naturel, et dont les juristes Hans Kelsen et Herbert Hart seraient les héritiers au XXe siècle. Cette thèse entend démontrer qu'il n'existe pas de telle tradition et que ce mythe d'une école de pensée juridique fondée sur le principe d'une séparation entre être et devoir-être est l'effet de la quête de reconnaissance institutionnelle des juristes-chercheurs aux États-Unis à partir des années 1920. C'est dans ce contexte de débats disciplinaires et méthodologiques que la notion de positivisme juridique a été forgée, et c'est à tort qu'on s'est ensuite mis à l'employer, jusqu'à nos jours, comme catégorie de l'histoire de la pensée juridique.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/22826 |
Date | 18 April 2018 |
Creators | Hardy, Hugo |
Contributors | Gagné, Gilles |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | xii, 254 p., application/pdf |
Coverage | 19e siècle, 20e siècle |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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