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Réseaux sociaux, soutiens et supports dans le passage à la vie adulte : le cas de jeunes ayant connu un placement

L'insertion sociale et professionnelle des jeunes quittant un placement substitut paraît plus difficile en raison de leurs difficultés psychosociales et de santé, de leur manque de préparation à la vie autonome et de l'absence de soutien à leur sortie du milieu substitut. Dépassant une vision fataliste de l'insertion des jeunes en difficulté, cette thèse a permis d'envisager les enjeux de l'insertion vécus par trente et un jeunes quittant un milieu de placement, en s'intéressant au rôle des relations sociales de manière rétrospective. Notre choix a été d'utiliser plusieurs cadres d'analyse complémentaires de l'analyse des réseaux sociaux, pour envisager de manière complexe les transitions permettant le passage à la vie adulte. Quelles ressources peuvent tirer les jeunes des personnes qui composent leur réseau (structure, composition, etc.)? Quels soutiens sont effectivement dirigés à l'endroit des jeunes par leur entourage (réseaux primaire et secondaire)? Quelles sont les conditions nécessaires pour qu'un soutien devienne un support réel aux transitions vers la vie adulte? D'abord, il faut mentionner que les jeunes que nous avons rencontrés, contrairement à l'image médiatique et populaire, ne sont pas isolés, c'est-à-dire sans entourage. Bien qu'ils aient des réseaux relativement pauvres, ces jeunes hommes et ces jeunes femmes ont des réseaux sociaux différents, qui offrent des ressources potentielles également différentes. Le réseau des filles tourne généralement autour d'un membre masculin et il est moins diversifié. Cependant, pour les garçons comme pour les filles, les activités que les jeunes partagent avec leur entourage ne permettent pas, le plus souvent, d'inscrire les jeunes dans une démarche d'autonomisation, ni de soutenir une construction de compétences transférables. Par contre, les réseaux sociaux facilitent l'accès et surtout le maintien en emploi. Mais, les membres de réseaux des jeunes ne facilitent pas toujours les transitions permettant le passage à la vie adulte. Pour favoriser l'intégration pleine et entière des jeunes en difficulté, il faut qu'ils soient inscrits en relation et que cette relation soit de qualité. Il faut aussi que les jeunes s'inscrivent en interdépendance, dans une perspective de réciprocité. Enfin, il s'agit aussi de constituer les conditions structurelles et relationnelles qui créent les opportunités d'insertion, afin qu'ensuite les conditions individuelles puissent permettre un passage à la vie adulte qui témoigne d'une logique d'intégration. C'est à ce type d'intervention de réseau aussi, qui dépasse celle du jeune, que la thèse appelle.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/18526
Date11 April 2018
CreatorsGoyette, Martin
ContributorsTurcotte, Daniel
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Formatxi, 193 f., application/pdf
CoverageQuébec (Province)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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