Return to search

Le dispositif des logements-foyers : entre politiques publiques et trajectoires individuelles / The sheltered housing model : between public policy and individual path

Dans un contexte de vieillissement démographique, la question de l’habitat des personnes âgées est centrale. Cette thèse, réalisée dans le cadre d’une convention Industrielle de Formation par la Recherche (CIFRE), traite spécifiquement des logements-foyers pour les personnes de plus de 60 ans, nouvellement appelés « résidences autonomie » par la loi d’Adaptation de la Société au Vieillissement. Elle interroge le caractère intermédiaire de ces établissements au prisme des politiques publiques et des trajectoires individuelles par une approche en sociologie politique et en mobilisant la notion de parcours résidentiel comme outil heuristique. L’enjeu de cette recherche est de mettre en évidence la spécificité et la complexité d’une offre d’habitat en pleine mutation. Nous posons comme hypothèse principale que la situation intermédiaire des logements-foyers est plurielle et révèle les points de tension auxquels ce modèle d’habitat est confronté. Cette thèse présente, dans un premier temps, la construction et l’évolution des politiques relatives aux logements-foyers et y apporte un éclairage européen. Dans un deuxième temps, elle analyse le statut hybride de ces habitats entre établissement médico-social et logement social et s’attache à situer ces structures parmi l’ensemble de l’offre d’habitat intermédiaire en France. Dans un troisième temps, est étudié l’ancrage des logements-foyers dans les parcours résidentiels des personnes âgées. Cette recherche est abordée à travers une approche par regards croisés permettant de recueillir les discours des différents acteurs du secteur (personnes âgées, professionnels et institutionnels) et mobilise une méthode qualitative par entretiens, observations et analyse documentaire. Nous montrons ainsi que la situation intermédiaire des logements-foyers s’explique par une construction incrémentale des politiques publiques. L’intermédiarité de ces structures leur est spécifique et complexifie leur reconnaissance et leur fonctionnement quotidien. Leurs résidents se trouvent ainsi plus concernés par la notion de filière que de parcours résidentiel. / In a context of an aging population, the issue of housing the elderly has become crucial. This PhD thesis, developed in the framework of a CIFRE contract (Industrial Conventions of Training through Research), tackles the issue of sheltered housing for people above 60, referred to as “résidences autonomie” (“homes for an independent life”) in the new French law on aging. It analyzes the transitional nature of such housing from the public policy and the individual points of view, through a political sociology approach and mobilizing the notion of residential process as a heuristic tool. The purpose of this research is to highlight the specificity and complexity of a housing model currently undergoing important changes. Our main hypothesis is that the transitional nature of sheltered housing is diverse and reveals the stress points the model faces. First, we discuss the development and evolution of sheltered housing policies, and present a European overview. Second, the hybrid nature of such housing, halfway between social health-care institutions and social housing, is analyzed and put back into the whole transitional housing offer in France. Third, we focus on the place of sheltered housing in the residential path of senior citizens. We have used a crossover approach, collecting viewpoints from the sector’s various actors –elderly people, professional workers, and public representatives–, as well as a qualitative method including interviews, observations and literature review. By doing so, we highlight the fact the transitional nature of sheltered housing finds its roots in the incremental construction of public policies. The transitional nature of these establishments is specific to them, and complicates their acknowledgement and daily operation. As a result, residents are faced with a linear housing model rather than actual residential mobility.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016REN1G027
Date12 December 2016
CreatorsSimzac, Anne-Bérénice
ContributorsRennes 1, Martin, Claude, Lecerf, Claude
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

Page generated in 0.0027 seconds