Le Séistan est une région semi désertique située entre l’est de l’Iran et l’ouest de l’Afghanistan. Le territoire fut habité de la préhistoire jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi les savants européens et américains s’y intéressèrent dès les premières années du XXe siècle, période d’intense exploration de l’Asie centrale. La Délégation archéologique française en Iran (DAIFI), créée en 1900, puis la Délégation archéologique Française en Afghanistan (DAFA) créée en 1923, exerçaient un monopole officiel qui comprenait le Séistan. Cependant des missions allemandes, britanniques, italiennes et américaines explorèrent la région avant et après la Seconde Guerre mondiale. Certains sites jugés particulièrement prometteurs furent même fouillés. En 1984 l’Iran et l’Afghanistan fermèrent leurs portes aux archéologues pour des raisons politiques, et mirent ainsi fin, pour un temps, à ces travaux. Pendant 80 ans, sur un même terrain, se succédèrent ainsi et souvent se croisèrent des individus au statut complexe. Ils représentaient un Etat et une ou plusieurs institutions. Ils apportaient avec eux des pratiques, des méthodes, et des doxas spécifiques à une communauté scientifique. Cette étude examine leurs relations en tenant compte de cette complexité. Dans quelle mesure s’influencèrent-ils ? Furent-ils en concurrence au nom d’une nation ou d’une institution? Tentèrent-ils de coopérer? Allèrent-ils jusqu’à collaborer en vue d’un intérêt commun, dit universel ? Après une présentation générale des travaux effectués au Séistan, l’étude s’attarde en particulier sur les relations franco-allemandes. Enfin elle décrit le développement d’une science dite internationale, et en souligne les limites. / The Sistan is a semi-desert area located between the east of Iran and the west of Afghanistan. The territory has been continuously inhabited since prehistorical times. Therefore European and American scholars turned their attention to it from the early 20th century on a time of intense exploration of Central Asia. The French archaeological Delegation in Iran (DAFI), created in 1900, then the French archaeological Delegation in Afghanistan (DAFA), created in 1923, had an official monopoly which included the Sistan. Nevertheless German, British, Italian and American missions surveyed the area before and after the World War Two. Some sites, which seemed particularly promising, were excavated. In 1984 Iran and Afghanistan closed their doors to archaeologists for political reasons, and stopped temporarily all work. During 80 years, on a same area, individuals who had a complex status succeeded one another and often crossed each other. They all represented a state and one or many institutions. They came with practices, methods, and doxas specific to a scientific community. This study analyses their relations, to include their complexity. To what extent did they influence each other? Were they in competition in the name of a nation or an institution? Did they try to cooperate? Did they collaborate for a mutual, “universal”, purpose? After a global presentation of the works made in Sistan, the study examines more specifically the French and German relationships. Then it describes the development of a so called international science, and stresses its limits.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA01H121 |
Date | 04 November 2017 |
Creators | Meyer, Agnès |
Contributors | Paris 1, Schnapp, Alain |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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