À la fin du XIXe siècle, lorsque la condition ouvrière commence à s'améliorer en Occident, la situation des travailleuses à domicile exploitées jusqu'à épuisement pour un salaire de famine, scandalise les personnes de bonne volonté (chrétiens sociaux, féministes, francs-maçons...). Après l'échec de tentatives coopératives à contre-courant de la fabrication de masse, le recours au législateur paraît la seule solution. Votée en 1915, révisée en 1928, 1941 et 1957, la loi n'apporte pourtant pas les résultats escomptés. Cette étude s'efforce de démontrer, chiffres en mains, l'impuissance de cette loi à réduire l'inégalité genrée des salaires qui repose sur une conception idéologique de l'un et l'autre sexe. Néanmoins, elle a contribué à améliorer légèrement le revenu des travailleuses en chambre et suscité tout un mouvement d'idées fécondes comme celle d'un salaire vital minimum ou d'une négociation paritaire des rémunérations par branche. Ses effets se font encore sentir dans la législation actuelle du travail à domicile.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00560477 |
Date | 28 September 2010 |
Creators | Avrane, Colette |
Publisher | Université d'Angers |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.0019 seconds