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L'État du Québec, les législations linguistiques et les positions des minorités ethnique et linguistique (1968-1980).

À l'origine, la francisation de l'immigration et la francophonisation de l'entreprise au Québec, dans le projet d'affirmation tel que validé par les recherches de la Commission royale d'enquête sur la situation de la langue française, la Commission Gendron, devaient servir à garantir la pérennité du fait français en Amérique du Nord. C'est aussi un cocktail qui permet d'expliquer le phénomène de polarisation du vote des minorités ethnique et linguistique au Québec observé lors du référendum du 20 mai 1980. Ces dernières, à l'échelle des deux majorités, ne sont pas restées muettes, mais leur point de vue demeurera ignoré tant et aussi longtemps qu'elles seront définies comme telles. L'histoire nationale, comme son nom l'indique, n'a que faire d'appendices, d'excroissances et d'immigrants. Elle se veut un socle et un promontoire sur lequel s'arrime l'identité d'une majorité et trône un aréopage d'ancêtres. Au Canada, il y en a, que, et seulement deux.

Pour se faire, notre tentative d'explication est formée de trois parties qui correspondent aux deux mandats successifs des libéraux de Bourassa et le premier des péquistes de Lévesque. Lors du premier mandat du gouvernement libéral, que nous pouvons qualifier aussi de pré-crise, le débat se limite aux droits acquis en matière de langue d'instruction que semblent ne plus détenir certains anglophones d'adoption et au sujet de la francophonisation de l'entreprise privée.

Durant son second mandat, les suggestions de la Commission Gendron deviennent des réalités concrètes. Elles donnent lieu à la Loi sur la langue officielle, la Loi 22. C'est le cadre d'un nouvel ordre économique et social au Québec. Elle sera décisive dans la position que prendront les minorités linguistique et ethnique à l'égard du gouvernement du Québec.

Dans la troisième partie, la position des belligérants est tranchée. Le 15 novembre 1976, la province venait d'élire un gouvernement dont le dessein est l'indépendance du Québec, appelée souveraineté-association. La Loi 22 est suspendue. Elle est remplacée par la fameuse Loi 101. Les mêmes objectifs que visait la Loi sur la langue officielle (la Loi 22) sont reconduits et qualifiés de projet de société. Ils se distinguent cependant de leurs précédents par leur radicalisme. (Abstract shortened by UMI.)

Identiferoai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/9214
Date January 2001
CreatorsKhoubbane, Abderrazzak.
ContributorsBehiels, Michael D.,
PublisherUniversity of Ottawa (Canada)
Source SetsUniversité d’Ottawa
Detected LanguageFrench
TypeThesis
Format486 p.

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