En Côte d’Ivoire, les problèmes de sécurité liés à la criminalité ont été portés sur l’agenda politique pour faire l’objet de politiques publiques à partir des années 1980. En effet, la criminalité liée au banditisme qui avait commencé à se structurer au début des années 70 corrélativement à la période dite du « miracle économique », a connu un boom à la faveur de la crise économique sous les effets conjugués, d’un chômage endémique, d’une immigration et d’une croissance démographique mal maitrisées, d’une urbanisation galopante et d’un exode rural sans précédent. Depuis 1983, l’État tente de maitriser la recrudescence du phénomène criminel à travers divers programmes d’actions gouvernementales sans véritablement y parvenir. C’est donc aux raisons de la contre- performance de l’action publique dans le domaine de la sécurité intérieure qu’est dédiée cette thèse. L’hypothèse défendue ici postule que l’inefficacité des politiques de sécurité publique est imputable aux dysfonctionnements inhérents à l’organisation et au fonctionnement de l’ordre politique ivoirien. En effet, l’exercice d’un pouvoir d’État autoritaire qui privilégie la défense instrumentale de l’ordre public dans les politiques policières et pénales afin d’exercer un contrôle strict sur la compétition politique a contribué à structurer l’action publique principalement autour des motivations électoralistes au détriment des besoins sociétaux en matière de sécurité, notamment en matière de criminalité. / In Ivory Coast, the crime-related security problems were brought on the political agenda to be public policy from the 1980s because crime related to banditry that had begun to take shape in the early 70 correspondingly to the period known as the "economic miracle", boomed thanks to the economic crisis due to the combined effects of rampant unemployment, immigration and a poorly mastered population growth, of rapid urbanization and an unprecedented rural exodus. Since 1983, the state is attempting to master the resurgence of criminal phenomenon through various programs of government action without actually achieving it. So the reasons for the poor performance of public action in the field of internal security that is dedicated this thesis. The hypothesis put forward here postulates that the inefficiency of public security policies is due to malfunctions related to the organization and functioning of the Ivorian political. Indeed, the exercise of an authoritarian state power that favors instrumental defense of public order in the police and criminal justice policies to exercise strict control over political competition has helped to structure public action mainly around electoral motives at the expense of social needs security, in particular on crime.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014TOU10067 |
Date | 03 July 2014 |
Creators | Nahi, Pregnon Claude |
Contributors | Toulouse 1, Dieu, François |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0019 seconds