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Vers une détection des attaques de phishing et pharming côté client

Le développement de l'Internet à haut débit et l'expansion du commerce électronique ont entraîné dans leur sillage de nouvelles attaques qui connaissent un vif succès. L'une d'entre elles est particulièrement sensible dans l'esprit collectif : celle qui s'en prend directement aux portefeuilles des Internautes. Sa version la plus répandue/connue est désignée sous le terme phishing. Majoritairement véhiculée par des campagnes de spam, cette attaque vise à voler des informations confidentielles (p.ex. identifiant, mot de passe, numéro de carte bancaire) aux utilisateurs en usurpant l'identité de sites marchands et/ou bancaires. Au fur et à mesure des années, ces attaques se sont perfectionnées jusqu'à proposer des sites webs contrefaits qui visuellement - hormis l'URL visitée - imitent à la perfection les sites originaux. Par manque de vigilance, bon nombre d'utilisateurs communiquent alors - en toute confiance - des données confidentielles. Dans une première partie de cette thèse, parmi les moyens de protection/détection existants face à ces attaques, nous nous intéressons à un mécanisme facile d'accès pour l'Internaute : les barres d'outils anti-phishing, à intégrer dans le navigateur web. La détection réalisée par ces barres d'outils s'appuie sur l'utilisation de listes noires et tests heuristiques. Parmi l'ensemble des tests heuristiques utilisés (qu'ils portent sur l'URL ou le contenu de la page web), nous cherchons à évaluer leur utilité et/ou efficacité à identifier/différencier les sites légitimes des sites de phishing. Ce travail permet notamment de distinguer les heuristiques décisifs, tout en discutant de leur pérennité. Une deuxième variante moins connue de cette attaque - le pharming - peut être considérée comme une version sophistiquée du phishing. L'objectif de l'attaque reste identique, le site web visité est tout aussi ressemblant à l'original mais - a contrario du phishing - l'URL visitée est cette fois-ci elle aussi totalement identique à l'originale. Réalisées grâce à une corruption DNS amont, ces attaques ont l'avantage de ne nécessiter aucune action de communication de la part de l'attaquant : celui-ci n'a en effet qu'à attendre la visite de l'Internaute sur son site habituel. L'absence de signes "visibles" rend donc l'attaque perpétrée particulièrement efficace et redoutable, même pour un Internaute vigilant. Certes les efforts déployés côté réseau sont considérables pour répondre à cette problématique. Néanmoins, le côté client y reste encore trop exposé et vulnérable. Dans une deuxième partie de cette thèse, par le développement de deux propositions visant à s'intégrer dans le navigateur client, nous introduisons une technique de détection de ces attaques qui couple une analyse de réponses DNS à une comparaison de pages webs. Ces deux propositions s'appuient sur l'utilisation d'éléments de référence obtenus via un serveur DNS alternatif, leur principale différence résidant dans la technique de récupération de la page web de référence. Grâce à deux phases d'expérimentation, nous démontrons la viabilité du concept proposé.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00699627
Date24 November 2011
CreatorsGastellier-Prevost, Sophie
PublisherInstitut National des Télécommunications
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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