Le cancer de la prostate est la troisième cause de mortalité par cancer chez l'homme après les cancers colorectaux et broncho-pulmonaires avec, en 2010, près de 150 000 décès. On voit donc tout l'intérêt d'élaborer de nouvelles stratégies thérapeutiques en essayant de prendre en compte à la fois : i) la métabolisation qui peut modifier in vivo l'efficacité de la molécule initiale et ii) les différences individuelles intervenant à ce niveau du fait de la nature de l'environnement du patient.Nous avons porté notre étude, en collaboration avec l'Ecole HEI de Lille, sur l'intérêt de la Phenstatine (molécule en développement pré-clinique) et de ses métabolites puisque qu'au cours de ces dernières années des résultats thérapeutiques prometteurs ont été obtenus, dans les cancers prostatiques hormono-résistants avec les taxanes, dont le rôle est de stabiliser les microtubules en inhibant leur dépolymérisation.L'objectif de ce travail de thèse a donc été dans un premier temps d'étudier l'effet pharmacologique de la Phenstatine et de ses métabolites issus de sa biotransformation par des microsomes hépatiques humains sur la polymérisation de la tubuline ainsi que sur la prolifération de la lignée cancéreuse prostatique humaine PC3. Nous avons ensuite essayé de déterminer les CYPs responsables de la formation des métabolites identifiés et quantifiés. Enfin, nous avons abordé l'influence de certaines conditions environnementales, plus particulièrement la présence de cadmium, sur le métabolisme de ces composés originaux et donc sur leur activité vis-à-vis de cellules cancéreuses prostatiques. Pour tenter de comprendre la réponse ou la non réponse à ces différents traitements, nous avons suivi les profils d'expression de gènes impliqués dans la prise en charge cellulaire des xénobiotiques en utilisant une technologie fonctionnant à haut débit et basée sur le principe de la PCR quantitative en temps réel (TaqmanTM Low Density Arrays). Un modèle d'étude a pu ainsi être élaboré afin de montrer l'implication de l'environnement sur l'efficacité d'une molécule à visée anticancéreuse. Ce modèle devrait par la suite pouvoir être élargi à d'autres agents participant à la métabolisation des xénobiotiques et déboucher sur la mise en évidence des mécanismes génétiques ou épigénétiques responsables de ces réponses particulières aux traitements anticancéreux.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00783929 |
Date | 09 December 2011 |
Creators | Le Broc, Delphine |
Publisher | Université du Droit et de la Santé - Lille II |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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