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Cascades de prévention et de soins du VIH chez les travailleuses du sexe au Bénin, Afrique de l'Ouest.

Contexte: Depuis 1990, le Bénin a implanté des programmes de prévention du VIH visant les travailleuses du sexe (TS). L’utilisation d’antirétroviraux (ARV) a été implantée au Bénin en 2002. Nous avons utilisé des données d’une étude nationale (2017) portant sur les TS afin d’évaluer la cascade de soins et deux cascades de prévention en leur sein. Méthodes: Les TS ont été recrutées par échantillonnage en grappe des sites de travail du sexe. Après consentement, un questionnaire a été administré et un dépistage du VIH a été fait avec un test rapide (les résultats ont été remis aux participants). Les participantes positives au VIH ont fourni quelques gouttes de sang sur papier-buvard pour le dosage d’antirétroviraux et la charge virale (limite de 839copies/mL de sang). Nous rapportons les résultats sous forme de proportions avec un intervalle de confiance exact à 95%. Résultats: L’âge moyen des 1086 travailleuses du sexe était 30 ans. Seulement 35% d’entre elles étaient béninoises et deux femmes sur trois avaient une éducation ne dépassant pas le primaire. 79,1% des TSont déjà été testé pour le VIH, et 84,1% d’entre elles l’ont été dans la dernière année. 90,1% ont assisté à des messages de prévention dans les six derniers mois. Parmi elles, 72,8% ont vu une démonstration du port du condom dans la même période et 92% d’entre elles ont reçu des condoms gratuits dans les3 derniers mois. Les femmes ayant été exposées à des messages de prévention dans les six derniers mois ont rapporté une utilisation consistante du condom plus élevée dans le dernier mois (69,0%),comparativement à celles qui ne l’ont pas été (48,5%, p<0,0001) La prévalence du VIH était de 7,7%.60,0% des travailleuses du sexe VIH positives connaissaient leur statut; parmi celles-ci, 90,5% avaient des ARV dans le sang; et de ces dernières, 81,8% avaient une charge virale indétectable. Conclusion: Malgré les efforts des programmes internationaux, nationaux et locaux, les indicateurs des cascades de prévention demeurent faibles, notamment à cause de la grande mobilité des TS. La liaison vers les soins était bonne, mais la charge virale était sous-optimale et la connaissance du statut tait particulièrement faible. Exposer les femmes aux messages de prévention est nécessaire afin d’améliorer le dépistage du VIH et l’adhésion aux ARVs par les TS. / Background & Objectives: Benin has a long-standing history of HIV prevention programs aimed atfemale sex workers (FSWs). Antiretroviral (ARV) treatment is available in Benin since 2002 and a testand-treat strategy was adopted in 2016. We used data from a national survey among FSWs (2017) toassess the prevention and care cascades in this population. Methods: FSWs were recruited through cluster sampling of sex work sites. After informed consent, a questionnaire was administered, and HIV tested with sequential rapid tests whose results were givenback to participants. After a second consent, HIV-positive participants were asked to provide driedblood spots (DBS). DBS were tested for ARV and viral load. We assessed two prevention cascades(HIV testing and safer sex) and the treatment cascade, using a combination of self-reported andbiological variables for defining HIV-positive status knowledge and being on treatment. Results: Mean age of the 1086 FSWs was 30 years. Only half of them were Beninese and two-thirdshad a primary school education level or less. Almost all FSWs had ever heard of HIV/AIDS. 79.1%had ever been tested, and 84.1% of the latter had been tested in the last year. In the previous sixmonths, 90.1% were exposed to prevention messages. Of those, over two thirds (72.8%) had seen a condom demonstration during the same period and 92% of the latter received free condoms in thelast three months. Women exposed to any HIV prevention message (last six months) reported a higherlevel of consistent condom use in the last month (69.0%) than those who were not (48.5%, p<0.0001).HIV prevalence was 7.7%. Among HIV-positive women, 60.6% knew their status; among those,90.5% were on ARV and 81.8% of the latter had a suppressed viral load.Conclusions: Despite long-standing HIV prevention programs for FSWs, the prevention indicators were often low, likely in relation to high FSW mobility, as half of them were migrants. Linkage to carewas good, viral suppression was sub-optimal, but knowledge of HIV-positive status was very low. Exposing women to prevention messages is necessary, as to increase HIV testing and improveadherence counselling towards FSWs on ARV.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/67318
Date02 February 2024
CreatorsMorin, Laurianne
ContributorsAlary, Michel
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (xii, 107 pages), application/pdf
CoverageBénin.
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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