L’objet de cette thèse est de comprendre l’évolution d’une ville sur toute la durée de son existence. Elle se fonde sur le cas de Noyon, dont l’origine remonte au 1er s. apr. J.-C. La démarche est schématiquement décomposée en trois temps. Il s’agit tout d’abord d’étudier la structure intra-urbaine fonctionnelle et d’en identifier la trajectoire sur 2 000 ans. Puis nous appréhendons la position relative de la ville – saisie d’un point de vue politico-administratif, économique et spatial – par rapport aux autres villes avec lesquelles elle est en interaction. La confrontation de la trajectoire intra-urbaine et de la position relative de la ville permet enfin d’examiner ce qui unit l’histoire d’une ville avec l’histoire des villes avec lesquelles elle fait système. La très longue durée considérée fait émerger deux enjeux majeurs. D’une part, les sociétés étudiées sur 2 000 ans sont très différentes. L’enjeu est donc de les comparer, ce qui implique de questionner la pérennité de la signification des objets spatio-temporels étudiés pour reconstituer leurs trajectoires. D’autre part, cette approche requiert l’étude de données archéologiques, textuelles et iconographiques, qui sont lacunaires et imprécises, en particulier pour l’étude de phénomènes à petite échelle. Un des défis du travail consiste donc à mener une véritable enquête à partir de laquelle on doit cumuler les indices pour tenter de reconstituer d’anciennes réalités spatiales. Tout cela demande finalement d’élaborer de nouvelles approches méthodologiques et d’expliciter les chemins relatifs à la construction des connaissances afin de proposer une étude des villes en système sur le temps long qui soit reproductible. / This doctoral research seeks to understand the evolution of a city along the entire duration of its existence. The research is built upon the case-study of Noyon, a French city founded in the 1st century AD. Our approach can be synthesised in three steps. First of all, we assess the functional intra-urban structure so as to establish the trajectory of the city over 2 000 years. Then, we identify the relative position of the city within the system of cities it interacts with. This position is studied in terms of political, administrative and economic features. Finally, by confronting the intra-urban trajectory and the relative position of the city, we can investigate to what extent the history of a city and the history of the other cities of the system are united. The vastly long term considered raises two main issues. Firstly, the societies studied, over 2 000 years, are highly distinct. Comparing them involves to question the consistency of the definition of spatio-temporal entities, in order to study their trajectories. Secondly, this method requires to work with archaeological, textual and iconographic data, which are sporadic and scarce, especially when studying large scales processes. This turns a large part of our research into an investigation where many clues have to be collected in order to retrace some long-disappeared spatial configurations and facts. All of this requires new methodologies, along with a need to unambiguously delineate the paths relative to knowledge building, in order to offer a reproducible study of cities in systems over the long term.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018PA01H093 |
Date | 05 December 2018 |
Creators | Gravier, Julie |
Contributors | Paris 1, Sanders, Léna, Verdier, Nicolas |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0025 seconds