La réflexion développée dans ce mémoire vise à étudier les dynamiques qui lient le développement de la mondialisation néolibérale, entendue comme la fragmentation des espaces politiques et la dépolitisation des décisions économiques, et le nationalisme québécois. Pour ce faire, nous proposons une revue de littérature sur le nationalisme québécois et sur le nationalisme en général pour en dégager un constat d'échec, soit l'incapacité des théories du nationalisme à traiter de l'essor de la conscience nationale et des mouvements qui y sont rattachés. Nous posons ensuite, grâce aux auteurs marquants sur le sujet du libre marché, un diagnostic sur la notion de globalisation, qui renvoie dans la littérature à des définitions éclatées, et en dégageons les principales lignes de forces pertinentes pour le nationalisme, tout en nous éloignant d'une compréhension tautologique. L'hypothèse défendue dans le mémoire suppose que la mondialisation aurait pour effet de raviver les débats politiques aux fondements du nationalisme, soit les débats sur la question identitaire et sur la question sociale. En nous basant sur une compréhension «citoyenne» du nationalisme, nous proposons dans un premier temps d'étudier et d'analyser les débats entourant la commission Bouchard-Taylor, la construction d'un régime d'intégration québécois et les débats intellectuels contemporains portant sur la cohésion sociale. Dans un deuxième temps, nous revisitons le débat qui a opposé deux manifestes, en 2005, soit le manifeste pour un Québec lucide et le manifeste pour un Québec solidaire, qui proposent deux visions antithétiques mais qui s'appuient sur une rhétorique nationaliste. Ensuite, un bref retour sur la construction d'une citoyenneté sociale, au Québec, permettra d'en évaluer les tensions afin de poser, en fin de compte, le débat intellectuel portant sur cet aspect de la citoyenneté. Cette analyse nous permet de constater en dernière instance que les débats sur les aspects identitaire et social de la citoyenneté partagent un point de convergence, soit la nécessité d'une repolitisation des rapports sociaux, à la fois sur le plan économique et sur le plan identitaire. Cette résurgence d'une volonté pour la prise en charge de dynamiques actuellement soumises au laisser-faire nous donne à penser en conclusion que le nationalisme n'en est pas sur ses derniers moments d'existence, contrairement à ce que 1'historien Eric Hobsbawm avance.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, nationalisme, identité, globalisation, mondialisation, diversité, citoyenneté, espace public, néolibéralisme, démocratie, gauche, droite, État, modernité
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.3682 |
Date | 11 1900 |
Creators | Dionne, Xavier |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/3682/ |
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