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Réunion maloya : La créolisation réunionnaise telle qu'entendue depuis sa musique traditionnelle

Le présent travail se concentre sur la documentation du maloya. En effet, il est apparu que les informations disponibles à son sujet ne remplissaient pas les attentes que l'on est en droit de formuler à l'égard d'une pratique inscrite depuis octobre 2009 sur la liste représentative du patrimoine immatériel mondial définie par l'UNESCO. Après avoir résumé les connaissances disponibles à l'égard du maloya considéré, bien que sous d'autres noms, comme la « musique des Noirs » depuis le début de la colonisation bourbonnaise, nous plongeons dans l'histoire réunionnaise des années 1960-2000. Celle-ci porte la marque de l'opposition idéologique ayant tendu à cliver les insulaires de part et d'autre de la revendication autonomiste vis-à-vis de la France. Le maloya y apparaît des plus malléables et sa contribution à la définition d'une identité réunionnaise contemporaine y est interrogée au fil d'une histoire qu'il nous donne à entendre de manière unique. À partir de notre connaissance du rôle rituel du maloya, nous proposons toutefois de renverser l'approche habituelle pour l'entendre et le penser depuis l'univers sémantique des usagers d'une musique religieuse. Dégageant une typologie des répertoires du maloya ainsi que ses différentes acceptions régionales, ce sont les tendances évolutives de ce dernier qui apparaissent dans notre analyse, démontrant ainsi son rôle dans la créolisation locale. Derrière ces usages sociaux de l'art, c'est aussi la figure du « Noir » (le « Kaf ») que l'on voit ainsi évoluer dans l'île, rappelant et son association au maloya et son caractère déterminant sur le plan culturel insulaire. / Whereas a reflexive chapter, focused on the progressive immersion we realised among the actors of possessions cults from afro-malagasy origins living in Reunion Island, had been primarly thought to join this thesis, the main effort consists here in the documentation of the maloya. Effectively, an overlook to what's been said of this traditionnal music requiered such a missing work attached to an element recently inscribed on the UNESCO patrimonial list. Resuming the available knowledge about the maloya, which is considered since the early moment of the colonization as the reunionese « Black music », the purpose was to reach the modern era and then underlying the importance of this esthetical practice in the definition of what could be called, under certain conditions, this « kréol identity ». The post-colonial role that played maloya during the years 1960-1970 appears newly as we emphasize his historical implications. We've also been able to relocate the common point of vue already existing of the maloya in scientifical field as well as on the public scene from the musicians and their cultual significations. Analyzing, for example, his four distincts repertories, we open to an original understanding of the past and the present of a creolized culture that had always took music as a fundement of its existence. This work makes also possible the reflexion about the place of the « Kaf » (Reunionneses of black origins) in this cultural construction, and maybe, the one of the afro-descendents and their so-called « black music » in the invention of our new globalized world.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012AIXM3118
Date13 December 2012
CreatorsLagarde, Benjamin
ContributorsAix-Marseille, Bonniol, Jean-Luc
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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