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Vers un cinéma immatériel : réminiscences du cinématographique dans l’œuvre d'Olafur Eliasson

Il est désormais commun de reconnaître que le cinéma, aujourd’hui, s’émancipe de son dispositif médiatique traditionnel, adoptant maintes formes liées aux champs culturels qui l’accueillent : jeux vidéo, web, médias portatifs, etc. Toutefois, c’est peut-être le champ des arts visuels et médiatiques contemporains qui lui aura fait adopter, depuis la fin des années soixante, les formes les plus désincarnées, allant parfois jusqu’à le rendre méconnaissable. À cet effet, certaines œuvres sculpturales et installatives contemporaines uniquement composées de lumière et de vapeur semblent, par leurs moyens propres, bel et bien reprendre, tout en les mettant à l’épreuve, quelques caractéristiques du médium cinématographique. Basé sur ce constat, le présent mémoire vise à analyser, sur le plan esthétique, cette filiation potentielle entre le média-cinéma et ces œuvres au caractère immatériel. Pour ce faire, notre propos sera divisé en trois chapitres s’intéressant respectivement : 1) à l’éclatement médiatique du cinéma et à sa requalification vue par les théories intermédiales, 2) au processus d’évidement du cinéma – à la perte de ses images et de ses matériaux – dans les pratiques en arts visuels depuis une cinquantaine d’années, et 3) au corpus de l’artiste danois Olafur Eliasson, et plus spécialement à son œuvre Din Blinde Passager (2010), qui est intimement liée à notre problématique. Notre réflexion sera finalement, au long de ce parcours, principalement guidée par les approches esthétiques et philosophiques de Georges Didi-Huberman et de Jacques Rançière. / It is now common to acknowledge that cinema, today, is emancipated from its traditional media figure, adopting various forms related to the cultural fields that welcome it : video games, web, portable medias, etc. However, it is perhaps the visual and media contemporary arts that have morphed it, since the late sixties, into the most disembodied forms, even sometimes beyond recognition. To this end, some contemporary sculptures and installations only composed of light and steam seem, by their own means, to have adopted, and simultaneously put to the test, some characteristics of the cinematographic medium. Based on this observation, this paper aims to analyze, on an aesthetic level, this relationship between media-cinema and the nature of these immaterial artworks. To do so, our analysis will be divided into three chapters focusing respectively on : 1) the expansion of the cinema and its requalification as seen by intermedial theories, 2) the cinema’s loss of its images and materials in some visual art practices since the last fifty years, and 3) the artistic corpus of Danish artist Olafur Eliasson, and more precisely his work entitled Din Blinde Passenger (2010), which is intimately related to our subject matter. Finally, our reflection will mainly be guided by the aesthetic and philosophical approaches of Georges Didi-Huberman and Jacques Rancière.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/8480
Date05 1900
CreatorsChampagne, Julien
ContributorsAsselin, Olivier
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

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