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Détermination du profil immunitaire sanguin des greffés rénaux aux prises avec une infection à polyomavirus BK

Pour les patients souffrant d'insuffisance rénale terminale, le meilleur traitement est la greffe d'un rein. À la suite de cette greffe, les patients prennent des immunosuppresseurs afin de diminuer les risques de rejeter le greffon. Le but de la prise de ces médicaments est de bloquer les réponses immunitaires pouvant se développer contre le greffon et causer le rejet, soit cellulaire (médié par les lymphocytes T) ou humoral (médié par les anticorps). Cependant, les immunosuppresseurs empêchent aussi le système immunitaire des transplantés de répondre si une infection (virale, bactérienne, fongique, etc.) survient. L'infection au polyomavirus BK est particulièrement observée chez les transplantés rénaux. Alors que certains patients réussissent à éliminer l'infection au virus BK lorsque l'immunosuppression est diminuée, d'autres patients n'y parviennent pas. Mon hypothèse est que la réponse immunitaire des transplantés rénaux aux prises avec une infection à virus BK persistante diffère de la réponse de patients répondeurs au virus BK. Plus spécifiquement, je postule que la réponse contre le virus BK de patients qui se débarrassent de l'infection implique majoritairement le phénotype Th1. De plus, je spécule que la réponse immunitaire de ce type de patients ressemble à celle de sujets sains (HC). Afin de vérifier cette hypothèse, j'ai mis en culture des cellules (PBMCs) de patients ou de sujets sains en présence de peptides du virus BK. Tout d'abord, après une culture cellulaire de 10 jours, les patients persistants et répondeurs présentaient une activation similaire de leurs lymphocytes Th1 en réponse au virus BK. Ensuite, les lymphocytes T folliculaires circulants des transplantés rénaux avec une virémie persistante étaient moins activés à la suite des différentes stimulations. Finalement, les lymphocytes T CD8+ des patients éliminant le virus BK s'activaient (expression de CD69 augmentée) davantage que ceux de patients avec une virémie persistante. En conclusion, bien que nous n'ayons pas validé notre hypothèse, l'activation différente des cellules Tfh et des lymphocytes T CD8+ pourrait aider à distinguer les patients avec virémie persistante des patients éliminant l'infection à virus BK. / For patients suffering from end-stage renal disease, the best treatment is a kidney transplant. Following this transplant, patients take immunosuppressants to reduce the risk of rejecting the graft. Taking these medications blocks the immune responses that can develop against the graft and cause rejection, either cellular (mediated by T lymphocytes) or humoral (mediated by antibodies). However, immunosuppressants also prevent the immune system of transplant recipients from responding if an infection (viral, bacterial, fungal, etc.) occurs. BK polyomavirus infection is particularly observed in kidney transplant recipients. While some patients successfully clear BK virus infection when immunosuppression is reduced, others do not. I hypothesize that the immune response of kidney transplant recipients with persistent BK virus infection differs from the response of BK virus responders. More specifically, I postulate that the response against the BK virus in patients who clear the infection mainly involves the Th1 phenotype. Furthermore, I speculate that the immune response of this type of patients resembles that of healthy controls (HC). To verify this hypothesis, I cultured cells (PBMCs) from patients or healthy subjects in the presence of BK virus peptides. First, after 10 days of cell culture, persistent and responder patients showed similar activation of their Th1 lymphocytes in response to the BK virus. Second, circulating follicular T lymphocytes of kidney transplant recipients with persistent viremia were less activated following different stimulations. Finally, the CD8+ T lymphocytes of patients eliminating the BK virus become activated (increased CD69 expression) more than those of patients with persistent viremia. In conclusion, although we have not validated our hypothesis, the different activation of Tfh cells and CD8+ T lymphocytes could help distinguish patients with persistent viremia from patients clearing BK virus infection.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/147484
Date05 August 2024
CreatorsThivierge, Marie-Pier
ContributorsDe Serres, Sacha
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeCOAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (xii, 84 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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